Agriculture : 50% des besoins du projet de 2 millions d'hectares irrigués disponibles

Publié par DK News le 04-02-2015, 17h50 | 20

Le directeur de l'hydraulique au ministère des ressources en eau, Omar Boukeroua a déclaré à l'APS que le taux de réalisation du projet d'extension des surfaces irriguées à deux (2) millions d'hectares à l'horizon 2020 a atteint 50%, les 50% restants seront pris en charge dans le cadre de nouveaux programmes.

Le suivi du projet qui s'inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019 est assuré par une commission conjointe entre les secteurs des ressources en eau et de l'agriculture qui planche actuellement sur les aspects technique et financier du projet, a précisé M. Boukeroua.

Selon le responsable, le secteur a mobilisé tous les moyens afin de concrétiser le projet dans les délais fixés notamment à travers la réhabilitation des équipements existants ainsi que des projets en cours de réalisation et d'étude et d'autres projets qui seront programmés selon le besoin.

Le secteur aspire à travers le projet d'extension des surfaces irriguées à deux (2) millions d'hectares à atteindre les 850.000 ha de terres irriguées dans les Hauts plateaux, 716.000 ha dans le sud et 581.000 ha dans les wilayas du nord, a-t- il expliqué soulignant que le taux de contribution des surfaces irriguées dans la production agricole nationale passera, apres l'achevement du projet, de 40% à plus de 70%.

Selon l'interlocuteur, la mise en oeuvre du projet nécessite le recours aux eaux conventionnelles (les grands transferts et les barrages) et aux eaux non conventionnelles (dessalement de l'eau de mer et traitement des eaux usées).

Les systèmes des grands transferts, à l'instar de Béni Haroun et des Hauts plateaux sétifiens permettront l'irrigation de 80.000 ha de terres agricoles (40.000 ha pour Béni Haroun et 36.000 ha pour les Hauts plateaux) qui couvriront 6 wilayas (Mila, Khenchla, Oum El Bouaghi, Batna, Sétif et Bordj Bou Arreridj).

Les services du ministère doteront les surfaces irriguées d'équipements nécessaires à partir de ces deux systèmes qui assurent l'alimentation en eau potable et en eau d'irrigation.Les programmes réalisés en matière de barrages a permis d'augmenter les capacités de stockage au cours de la dernière décennie de 4 milliards de m3 en 2000 à prés de 8 milliards de m3 actuellement qui seront utilisés dans l'extension des surfaces irriguées. 13 barrages seront réceptionnés en 2016, qui couvriront 34 000 ha de terres agricoles outre les 23 en étude.

Le recours aux eaux non conventionnelles (eau de mer et eaux usées traitées) a permis d'augmenter les capacités du pays en eau potable notamment avec la mise en service des stations d'assainissement à l'ouest. 11 stations d'assainissement sont disponibles dont 9 sont opérationnelles avec une capacité globale d'un million 400 000 m3 par jour, les deux autres devant être finalisées prochainement.

Les stations d'épuration au nombre de 165 stations au niveau national assurent une production atteignant 850 millions de m3 par an ce qui permet l'irrigation de 80 000 ha de terres agricoles, précise la même source.

Développement de l'agriculture au Sahara et création de plus de 2 millions de postes d'emploi
Des projets de développement de l'agriculture dans la région du Sahara sont prévus avec au menu des programmes ambitieux de forages et d'extraction des eaux souterraines qui permettront d'augmenter les surfaces irriguées de 365 000 ha à 716 000 ha avec une hausse de 350 000 ha à l'horizon 2020.

Le même projet devrait contribuer également à augmenter les surfaces irriguées dans les Hauts plateaux de 415 000 ha à 850 000 ha soit une hausse de 435 000 ha et dans le nord de 366 000 ha à 581 000 ha soit une hausse de 215 000 ha.Le projet prévoit aussi la création de plus de 2 millions de postes d'emploi, un poste de travail permanent et deux postes provisoires pour un hectare de terres agricoles irriguées, selon M. Boukeroua.

Il offre par ailleurs aux investisseurs privés la possibilité de bénéficier du soutien de l'Etat (crédits et autorisations de forage) et aux jeunes le financement à 100 %. Le ministère est également disposé à aider les investisseurs à créer de petites stations de drainage.