Prise en charge et traitement du VIH/SIDA : Des membres de L’association Aniss militent pour un accès universel au dépistage et aux soins

Publié par Sonia Belaidi le 05-02-2015, 17h12 | 67

Des membres de  l’Association Aniss de Lutte Contre les IST/Sida et de Promotion de la Santé se sont accordés à dire, hier, qu’en matière de VIH/Sida, les stratégies nationales et les recommandations internationales militent pour un accès universel au dépistage et aux soins.

Auprès des populations et communautés exposées, les approches novatrices permettant adaptation et rapprochement des services sont préconisées pour y parvenir.

C’est dans le cadre des travaux d’un séminaire atelier sur l’accès universel des personnes vivant avec le VIH/SIDA à la prise en charge globale que les participants ont mis en exergue l’importance de la coordination et d’un travail multidisciplinaire impliquant l’ensemble des acteurs de la societe pour la lutte efficiente contre le sida.

La réunion qui a réuni des équipes médicales et des médiateurs associatifs a permit de rappeler les orientations du Plan Stratégique National 2013-2015 en vue du renforcement de l’accès universel à la prise en charge, a indiqué l’expert médical dans le domaine de la lutte contre le VIH, Dr Scandar Soufi.

Elle a également abordé les différentes approches permettant l’extension des services de dépistage, de soins et d’aide à l’observance déjà fournis et leur adaptation aux groupes les plus exposés dans le cadre du continuum de prévention et de soins, a-t-il ajouté, dans ce sens.

Renforcement de la prise en charge du SIDA

Dans ce cadre, le modèle de décentralisation mis en œuvre par Médecins Sans Frontières dans différentes régions du monde a été également présenté et discuté, a-t-il été spécifié.

Selon le mémé spécialiste, l’atelier pour l’accès universel à la prise en charge entre dans le cadre d’un projet de renforcement de la réponse au VIH/Sida en Algérie mené par Aniss avec l’appui du Centre de Référence de prise en Charge des IST/Sida et de l’Organisation Médecins Sans Frontières.

Pour sa part, Nacereddine Merzoug, Président d’AnisS : « Il s’agit de s’inscrire en droite ligne des orientations du Plan Stratégique National sur le Sida et de l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA. Pour que 90% des malades soient justement dépistés et pris en charge convenablement en Algérie d’ici 2020, il est nécessaire de rapprocher et d’adapter les services fournis aux groupes exposés à travers un partenariat des Centres de Référence avec les associations engagées »

A titre de rappel, l’Algérie a consenti des moyens considérables en vue d’aboutir à un accès universel des personnes vivant avec le VIH/Sida à la prise en charge.

Un des premiers pays de la région à avoir instauré la gratuité de la trithérapie pour les malades dès 1998, l’Algérie comptera d’ici la fin 2015 dix sept Centres de Référence de prise en charge des IST/Sida, répartis à travers l’ensemble des régions du pays, ainsi que six pôles de référence pour l’élimination de la transmission de la mère à l‘enfant, a-t-il était rappelé.

Cependant, le nombre de personnes vivant avec le VIH et officiellement dépistés ne dépasse pas les 9 000 sur les 25000 estimés en Algérie. Il a été, en outre, déploré le fait qu’encore aujourd’hui, une majorité d’entre eux ignore leur maladie et n’accède donc pas aux services de soins, de suivi et de prise en charge nécessaires.