Caïd Essebsi : Le Président Bouteflika attentif à l'évolution des relations algéro-tunisiennes

Publié par Boualem Branki le 06-02-2015, 17h47 | 39

C'est en ami de l'Algérie et plus haute personnalité de Tunisie que le président Beji Caïd Essebsi avait effectué mercredi et jeudi  une visite d'Etat à Alger. Un pays qu'il connaît, qu'il aime et qu'il respecte. Un pays où il compte de nombreux amis et soutiens, dont le Président Abdelaziz Bouteflika, qu'il connaît d'ailleurs depuis l'époque de la guerre de Libération nationale, avec l'autre chantre de la décolonisation, aujourd'hui disparu, le regretté président Habib Bourguiba.

Ceci pour donner le sens réel de la visite à Alger du président Caïd Essebsi, une personnalité tunisienne qui a été toujours proche de l'Algérie. Durant ses discussions avec le chef de l'Etat, il a d'ailleurs senti cette franche amitié, cette fraternité qui réunit les dirigeants des deux pays, des deux peuples voisins et frères. 

''Ma visite en Algérie est excellente à tous points de vue et je retourne en Tunisie rassuré quant aux relations algéro-tunisiennes", a-t-il déclaré à la presse après un entretien avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Plus, il a déclaré que ''chaque visite effectuée en Algérie est meilleure que la précédente du point de vue entente et résultats". 

Et Caïd Essebsi ne s'en cache pas: ''Les relations algéro-tunisiennes sont privilégiées et exceptionnelles, ce qui influe positivement sur la région et sa stabilité et celle des deux pays". Dès lors, ''ces relations confirmeront de façon claire que la sécurité de la Tunisie et de l'Algérie est intimement liée''.

 De ses entretiens avec les responsables algériens, à leur tête le Président Bouteflika, il a indiqué qu'ils ont fait ressortir une "entente quasi totale entre les deux parties" sur tous les sujets, annonçant dans la foulée que la 20e session de la Commission mixte algéro-tunisienne se tiendra dans les prochains jours en Algérie.  

La première visite à l'étranger du président tunisien, réservée à l'Algérie, a au-delà des aspects liés à la coopération et aux relations bilatérales, confirmé la solidité de l'axe Alger-Tunis, et, surtout, donné un signal fort que les deux pays entendent inscrire leurs relations dans un contexte géopolitique nouveau, marqué autant par une communauté de vue sur les grandes questions de sécurité régionale, tant par une syndication des moyens de lutte contre le terrorisme que par une union économique et financière plus forte et franche. 

D'abord bilatérale, ensuite dans le cadre de l'Union du Maghreb arabe, un ensemble appelé à jouer les grands rôles en Afrique, du moins si le Maroc joue le jeu et ouvre la voie à un référendum d'autodétermination au Sahara occidental.

Ce qui va contribuer, à n'en pas douter, à faire naître au Maghreb un nouvel esprit, celui d'un ensemble politique uni, fort sur le plan économique, riche par la diversité de sa culture, fier de son histoire plusieurs fois millénaire.

Pour le Président Bouteflika, Caïd Essebsi a rassuré sa santé, et a dit que ''j'ai trouvé mon ami Bouteflika comme je l'ai toujours connu, soucieux de dialoguer sur les questions importantes et attentif à l'évolution des relations algéro-tunisiennes''.