Renforcer les structures de santé dans le Sud par des équipes itinérantes

Publié par DK News le 07-02-2015, 17h54 | 26

Face à la forte prévalence des maladies parasitaires et fongiques  et autres affections virales dans le sud du pays, les spécialistes de la santé préconisent de renforcer les structures sanitaires par des équipes itinérantes en vue d'améliorer l'accessibilité aux soins dans ces régions.

Pour le professeur Chaoui, il est difficile d'assurer une prise en charge sanitaire au profit de la population du sud, majoritairement nomade, qui vit dans un immense territoire, éloigné des zones urbaines, et où sévissent plusieurs maladies transmissibles.

Le déploiement d'unités médicales itinérantes dotées d'un matériel thérapeutique convenable favorisera le dépistage précoce, sinon à temps, de plusieurs affections, a-t-il soutenu estimant que le système de santé gagnerait à mettre en place l'évacuation des malades vers les hôpitaux.

Ce procédé est bien plus efficace que l'implantation de structures hospitalières dans les rares centres urbains du Sud et du Grand Sud, a encore considéré le spécialiste. Pr Chaoui a plaidé en faveur d'un statut particulier pour les personnels médicaux et paramédicaux affectés dans ces régions afin de les encourager à s'y établir.

Le spécialiste a, en outre, appelé à mieux planifier l'implantation des unités de soins et des structures hospitalières de manière à les rapprocher des populations. Il convient de signaler à ce titre que les régions du Sud et des Hauts-Plateaux (19 wilayas) seront dotées de cinq nouveaux centres hospitalo-universitaires (CHU) répondant aux normes internationales, dans le cadre de la politique adoptée par l'Etat pour rapprocher les services de santé du citoyen et réaliser la justice sociale en termes de répartition des soins.

Il s'agit des wilayas de Ouargla, Béchar, Laghouat, Khenchela, Batna et Sétif, dont la capacité d'accueil sera de 500 lits chacune et où il est prévu également la réalisation de 5 facultés de médecine, selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
La réalisation de ces établissements hospitaliers s'inscrit dans le cadre du plan quinquennal (2014-2019), le nombre de CHU devant passer à 24 établissements à l'horizon 2020.

L'Etat a programmé plusieurs projets sanitaires depuis 2009, dont une partie est sur le point d'être finalisée au sud du pays, à l'instar des hôpitaux prévus à Adrar, Béchar, Ouargla, El Oued et Ghardaïa, pour porter la capacité d'accueil de chacune de ces wilayas à 120 lits, selon les données fournies par le ministère de la Santé. Ces mêmes wilayas connaîtront la réalisation d'autres projets sanitaires, à savoir des polycliniques, des établissements hospitaliers spécialisés, des centres de transfusion sanguine et des centres de désintoxication.

Selon la même source, dans les Hauts-Plateaux, les wilayas de Batna, Tiaret, Khenchela et Naâma seront dotées d'établissements hospitaliers publics qui profiteront aux habitants de Laghouat, Batna, Tébessa, Djelfa, Sétif, Saïda, M'sila, El Bayadh, Tissemssilt et Khenchela. Les centres anticancéreux seront désormais équipés, notamment en matériel de radiothérapie, afin d'éviter aux patients les frais du déplacement vers le nord du pays pour y subir les soins.
APS