Le calme et le sang froid armes fatales contre la violence : Alors que chacun assure ce minimum de civisme !

Publié par Saïd Ben le 08-02-2015, 16h45 | 34

Si on propose d’arrêter le football en Algérie pour redémarrer sur de bonnes bases du professionnalisme, on nous traiterait certainement d’ »amateurs » de la balle ronde ! Et si on propose d’arrêter le football en Algérie pour redémarrer sur de bonnes bases en éradiquant la violence, on nous traitera certainement de fous !

Mais que faire ?

C’est la grande question. Que faire au moment où notre football n’a de « professionnel » que de nom et que la violence sévit chaque week-end. Les dernières scènes sont celles du stade du 20Août de Bechar où les responsables du MC Alger accusent leurs homologues de la Saoura d’être derrière les actes de violence dont ils ont été victimes. Le rapport de l’arbitre est même cités comme exemple.

Il est temps de se réveiller sérieusement de notre « sommeil » à propos surtout de cette violence dans les stades. N’avons-nous pas déjà mort d’homme en la personne du joueur Camerounais Albert Ebossé ? Mais apparemment, ce fait « inédit » dans l’histoire de notre football ne semble pas toucher les concernés puisqu’on retrouve toujours de la violence dans nos stades.

Et qui plus est, cela se passe au moment où la phase décisive retour n’est pas à ces derniers matchs. A ce train là, il faut craindre le pire pour ne pas dire d’autres morts d’hommes à cause d’une simple position dans un classement de ligue 1 dite professionnel soit-il ! La situation est vraiment grave d’autant qu’elle oppose actuellement des « responsables » à cause d’un match de championnat !

Lanterne rouge du championnat professionnel de Ligue 1, le MXC Alger a concédé une défaite à Bechar face à la JS Saopura (2-1) pour le compte de la 19e journée de la Ligue 1.Mais le nouveau président du club algérois, Abdelkrim Raïssi estime que son équipe a été victime « d’intimidations » au stade du 20 Août 1955 de Béchar. « Notre équipe a subi de graves agressions. Notre Secrétaire général Abdenour Hamidouche a été touché à la tête par un projectile, nécessitant la pose de quatre points de suture. Idem pour le joueur Karaoui, lui aussi agressé.

Nos supporters n’ont pu accéder aux tribunes que 20 minutes après le début du match. Le climat hostile dans lequel s’est déroulé le match a influé négativement sur le rendement de nos joueurs. En dépit de la défaite, l’équipe s’est bien comportée mais ce n’est pas de cette manière qu’on va développer notre football », a-t-il déclaré vendredi à l’APS.

Contacté par TSA, le président du JS Saoura, Mohamed Djebbar a tenu à répondre à son homologue mouloudéen en déclarant que « les dirigeants du MCA essaient seulement de justifier la défaite par tous les moyens.

On n’a agressé aucun membre du club adverse. Pourtant, les joueurs du Mouloudia n’ont pas cessé de provoquer les joueurs et les supporters de Saoura, ils ont tout cassé à l’intérieur du vestiaire. En plus, Amir Karaoui s’en est pris physiquement à notre joueur Mahfoud Amri, lui causant plusieurs fractures.

Concernant les supporters, ils n’ont pas accepté de payer leurs tickets d’entrée. Alors, ils n’avaient pas le droit d’accéder au stade », a-t-il conclu. Voilà où on n’en est au moment où on cite un rapport de l’arbitre du match défavorable aux responsables locaux, responsable de la sécurité selon les règlements.

Sans «sécurité » aucune ville au monde ne pourrait s’épanouir. Sans « sécurité » aucun stade ne pourrait devenir un lieu de fête et de sportivité. Il est temps de non pas réfléchir, mais d’agir concrètement et sans relâche, tous les jours, tous les week-end dans et en dehors des enceintes sportives, pour combattre cette violence qui ne rapporte que haine et surtout nuisance.

Les faits sont là, les exemples, les mauvais bien évidement, sont légions et défilent régulièrement dans nos esprits lorsqu’on est « calme » alors faites de garder votre calme quelles que soient les circonstances et mettre dans son esprit qu’un match de football reste uniquement un match de football et un classement toujours un classement.

La preuve, qu’il y t-il comme facteur commun dans tous les paliers du football mondial : les matchs, les résultats et les classements. On sera donc toujours classé et si on s’amuse à utiliser la violence chaque fois qu’on est mal classé, il n y a qu’à voir combien de clubs doivent « descendre » au palier inférieur chaque saison pour se rendre compte de l’urgence de garder son sang froid, son calme et sa sagesse en se rendant dans un stade.