Ebola : la Sierra Leone compte créer une agence de prévention des maladies

Publié par DK News le 11-02-2015, 17h50 | 23

Le gouvernement de la Sierra Leone a annoncé mardi qu'une agence de prévention des maladies sera créée une fois l'épidémie d'Ebola vaincue dans ce pays qui est le plus touché au monde. La Sierra Leone a par ailleurs reçu mardi, après le Liberia, la visite-éclair du président guinéen Alpha Condé. Les trois pays voisins, les plus touchés par Ebola en Afrique de l'Ouest et dans le monde, affichent leur solidarité face à l'épidémie.

L'agence de prévention sera mise en place sur le modèle des Centres fédéraux américains de contrôle des maladies (CDC), des instituts de santé publique qui ont été à la pointe de la lutte contre Ebola, a affirmé le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, Abdulai Bayraytay.

«Nous sommes sur le point de construire un centre permanent de contrôle des maladies en Sierra Leone et d'introduire un service d'ambulances», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse sur internet.

Le pays était l'un des plus faiblement dotés au monde sur le plan médical avant cette épidémie qui a ravagé un système de santé sinistré. La Sierra Leone dispose à présents d'une dizaine de cliniques, construites par des gouvernements étrangers ou des ONG internationales, qui serviront de socle à cette future agence de prévention, a expliqué le porte-parole.

Certaines organisations estiment cependant que le maintien de ces cliniques sera coûteux, tandis que d'autres pensent que des populations pourraient avoir peur de se rendre dans d'anciens centres de traitement d'Ebola. L'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait quelque 9.200 morts identifiés, un nombre nettement sous-estimé selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour près de 23.000 cas recensés.

les Etats-Unis retirent leurs soldats d'Afrique de l'Ouest

Les Etats-Unis ont commencé à retirer leurs soldats déployés en Afrique de l'Ouest où ils ont mené des missions de soutien dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola, a annoncé mardi le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

«Presque tous» les soldats américains déployés sur place auront ré-intégré leurs bases d'ici le 30 avril, grâce au «succès» de la mission américaine lancée en septembre 2014, a indiqué le porte-parole dans un communiqué, précisant que près de 1.500 soldats ont déjà quitté l'Afrique. Les soldats américains ont été jusqu'à 2.800 au plus fort du déploiement, principalement au Liberia, mais aussi au Sénégal.

Ils ont mené des missions de soutien dans la lutte contre l'épidémie, «construisant des unités de traitement d'Ebola, formant des centaines de personnels de santé local et international, et apportant un soutien logistique aux travailleurs humanitaires», a indiqué le contre-amiral Kirby.

«Pour soutenir les 10.000 civils qui restent sur le terrain en Afrique de l'Ouest, le ministère de la Défense va laisser d'importants équipements» qui pourront aider à lutter contre des réapparitions de l'épidémie à l'avenir, a précisé le porte-parole.

De plus, une centaine de militaires américains «maintiendront une présence continue» sur place après le 30 avril pour continuer de soutenir le dispositif mis en place pour lutter contre la fièvre hémorragique.

Le bilan de l'épidémie d'Ebola s'est de nouveau alourdi début février dans les trois pays d'Afrique occidentale les plus touchés --Liberia, Guinée et Sierra Leone--, en franchissant la barre des 9.000 morts, selon les chiffres publiés vendredi à Genève par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Mais, selon l'OMS, l'épidémie est désormais sous contrôle au Liberia, le pays où était déployé l'essentiel des militaires américains. La fièvre a tué 3.746 personnes dans ce pays, selon la même source.