Le pétrole termine en baisse à New York

Publié par DK News le 11-02-2015, 17h52 | 34

Les prix du pétrole ont clôturé en forte baisse à New York mardi, les opérateurs se préparant à une nouvelle progression des stocks, déjà à des niveaux record, aux Etats-Unis et à un rebond limité des prix dans le futur.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a terminé la séance de mardi avec une chute de 2,84 dollars à 50,02 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).Le marché du pétrole, qui avait démarré la semaine en trombe, s'appréciant de plus d'un dollar après avoir enregistré sa meilleure performance hebdomadaire depuis 4 ans, s'est vu rattrapé mardi par des dynamiques d'offre et de demande baissières.

A la lecture du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur les perspectives à moyen terme du marché pétrolier, «on voit bien que le rééquilibrage du marché du brut ne va pas intervenir dans les prochains mois», a relevé Kyle Cooper, de IAF Advisors.

L'agence a, en effet, estimé que les prix de l'or noir allaient se redresser ces prochaines années, mais sans atteindre de nouveaux sommets car leur faiblesse ne suffit plus à dynamiser la croissance économique ou freiner l'essor du pétrole de schiste aux Etats-Unis.

En outre, dans l'après-midi, l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a maintenu inchangées ses prévisions mensuelles de production de pétrole aux Etats-Unis en 2015 à 9,3 millions de barils par jour (mbj), et à 9,5 mbj en 2016, «proche de son plus haut niveau historique de production annuelle observé en 1970 à 9,6 mbj». Le net déclin de l'activité des puits de forage observé dernièrement, en raison de la baisse de rentabilité de l'extraction du pétrole en pleine chute des cours, ne se fait ainsi que peu ressentir.

«Les fondamentaux du marché actuellement sont négatifs pour les prix, et le fait qu'ils n'ont pas évolué depuis le mois dernier montre que les prix doivent aller encore plus bas pour que la situation commence à s'inverser», a commenté M. Cooper.

Parallèlement, «il semble que nous allons voir une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis» mercredi, à la parution des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), «et cela pèse sur le marché», a estimé John Kilduff, de Again Capital.

Les stocks d'or noir n'ont jamais été aussi abondants aux Etats-Unis, à plus de 413 millions de barils, depuis 84 ans, sur la base de données mensuelles du DoE. Le niveau de production de pétrole du géant énergétique américain est également proche de sommets historiques.


Le pétrole rebondit en Asie

Les cours du pétrole s'affichaient en hausse mercredi en Asie sous l'effet d'achats à bon compte après avoir fortement baissé la veille sur fond de progression attendue des stocks aux Etats-Unis.
Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars s'appréciait de 74 cents, à 50,76 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 42 cents, à 56,85 dollars.

Le marché du pétrole, qui avait démarré la semaine en trombe, s'appréciant de plus d'un dollar après avoir enregistré sa meilleure performance hebdomadaire depuis 4 ans, s'est vu rattrapé mardi par des dynamiques d'offre et de demande baissières.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé que les prix de l'or noir allaient se redresser ces prochaines années, mais sans atteindre de nouveaux sommets car leur faiblesse ne suffit plus à dynamiser la croissance économique ou freiner l'essor du pétrole de schiste aux Etats-Unis. L'agence de notation Moody's estime ainsi dans une note publiée mercredi que la faiblesse des cours «pèsera sur la croissance des pays exportateurs net de pétrole» et ne permettra pas de contrebalancer d'autres facteurs négatifs pour certains pays importateurs.

En outre, l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a maintenu inchangées ses prévisions mensuelles de production de pétrole aux Etats-Unis. Quelque 9,3 millions de barils par jour (mbj) devraient être extraits en 2015 et 9,5 mbj en 2016, soit un «proche de son plus haut niveau historique de production annuelle observé en 1970 à 9,6 mbj», selon l'EIA.

Le net déclin de l'activité des puits de forage observé dernièrement dans le pays, en raison de la baisse de rentabilité de l'extraction du pétrole en pleine dégringolade des cours, peine ainsi à se faire ressentir.Ce mercredi doivent paraître les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), attendus en hausse.

Mardi, le baril de «light sweet crude» avait chuté de 2,84 dollars, à 50,02 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait fini à 56,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,91 dollar.