Algérie - Tunisie : Un partenariat privilégié et stratégique

Publié par Kamel Cherif le 02-02-2014, 19h15 | 38

Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ, fraichement désigné à ce poste, a réservé sa première sortie officielle à l’étranger à l’Algérie. Une semaine à peine après avoir pris ses fonctions, le chef du gouvernement tunisien débarque à Alger pour rencontrer les plus hautes autorités du pays. 

Le chef du gouvernement tunisien aurait pu attendre le 6 février, date à laquelle se réunira la Grande commission mixte de coopération algéro-tunisienne à Tunis. Cette commission coïncidera avec les douloureux événements de Sekiet Sidi-Youcef, région bombardée par l’armée française.

Le sang des Algériens et des Tunisiens avaient alors coulé dans cette région et c’est à l’occasion de la commémoration de cet événement que la Grande commission mixte de coopération se réunira.  Une manière de raffermir les liens de sang historiques et fraternels entre Algériens et Tunisiens. A son arrivée à Alger, le chef du gouvernement tunisien avait souligné que sa visite «traduit la solidité des relations historiques existant entre les deux pays frères».

La visite de Mehdi Jomaâ vient suite au souhait du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de travailler avec les nouveaux dirigeants tunisiens. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait déclaré à partir d’Addis-Abeba (Ethiopie) que «le souhait du Président Bouteflika, c’est de voir la Tunisie réussir et faire une gestion consensuelle de la transition et doter la République tunisienne d’une Constitution pérenne, démocratique et plurielle», ajoutant que ce «souci est partagé par les forces et les leaders politiques tunisiens».

Les deux pays ont «beaucoup plus encouragé, sympathisé et prêché la conjugaison des efforts et la convergence des idées», a ajouté Lamamra.  En ce sens, la visite du chef de gouvernement tunisien vient dans la continuité des relations excellentes qu’entretiennent les deux pays. 
Au lendemain du référendum pour l’approbation de la nouvelle Constitution, l’Algérie a fait part de son «souhait» et de son  «plaisir» de travailler avec le nouveau gouvernement tunisien. En termes plus clairs, l’Algérie accompagnera la Tunisie dans le recouvrement de sa stabilité et l’édification d’institutions pérennes.

La Tunisie est menacée par la violence et le terrorisme. En ce sens, ce pays entend bénéficier de l’expérience algérienne pour réussir sa transition. Le partenariat privilégié entre l’Algérie et la Tunisie contraste avec les relations tumultueuses entre Alger et Rabat. Ainsi le Maroc aura tout à perdre quand on sait que l’Algérie demeure, aux yeux des puissance mondiales, un pays pivot dans la région.