Conférence du consensus national : L'ANR réaffirme son accord de «principe»

Publié par DKNews le 13-02-2015, 17h56 | 32

Le président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a réaffirmé vendredi à Alger l'accord de «principe» concernant la participation de son parti à la Conférence du consensus national, initiée par le Front des forces socialistes (FFS).

«Nous réaffirmons notre accord de principe et avec plus de profondeur à l'initiative du FFS dés lors que son objectif est d'unifier les rangs des Algériens et de consolider la cohésion nationale», a déclaré M.Sahli, à l'issue de sa réunion avec une délégation du FFS, dans le cadre du second cycle de consultations initiée par ce dernier autour de sa démarche.

Estimant que l'esprit du consensus va «au-delà du mandat actuel des institutions», M. Sahli a annoncé la réunion dans les prochains jours du bureau national (BN) de l'ANR, «laquelle examinera la portée du projet du FFS et statuera définitivement sur la position du parti à son égard».

La concertation entre les deux formations politiques sera également élargie aux élus locaux et aux structures locales les représentant, a-t-il ajouté.

«Nous nous sommes déjà attelés à clarifier cette question à travers nos sorties médiatiques et nos rencontres de proximité à l'intérieur du pays, tout en exposant notre propre appréciation quant aux principes et référents auxquels nous sommes attachés», a-t-il poursuivi.

Il s'agit, en priorité, de mettre «l'intérêt suprême» de la nation au-dessus des considérations partisanes et de se référer à la Déclaration du 1er Novembre 1954, «dont les valeurs sont appréhendées de manière rénovée», a-t-il explicité.

L'ANR est, par ailleurs, attaché à la «poursuite» des réformes politiques à travers une révision «consensuelle» de la Constitution, impliquant toutes les catégories de la société et dans le cadre de «l'élargissement de la participation à la prise de décision», a souligné M. Sahli.

A cet égard, il a lancé un appel à tous les acteurs politiques «qui croient en un dialogue responsable et constructif, afin de créer un espace de concertation, à même de sensibiliser la population algérienne autour des défis majeurs auxquels fait face actuellement le pays».

M.Sahli a toutefois mis en garde contre le risque de voir «certaines parties tenter de saisir l'opportunité de ladite conférence en vue de se créer une légitimité».

«Nous ne sommes par contre le fait de s'opposer au pouvoir mais contre celui de remettre en cause les instituions de l'Etat. Nous considérons également que le rendement du gouvernement ou du Parlement ou autres doit faire l'objet de critiques fondées», a expliqué l'intervenant.

Considérant, par ailleurs, la conjoncture économique, marquée par la chute des prix du pétrole, comme «préoccupante» mais «non dangereuse», le président de l'ANR a estimé que l'Algérie «est en mesure de redresser la situation grâce notamment aux capacités financières en réserve existantes».

De son côté, le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, a annoncé la création en cours d'un groupe de contact comprenant des membres de son parti et ceux issus des formations politiques impliquées, en vue de coordonner le processus de concrétisation de la Conférence du consensus national qu'il a qualifié de «satisfaisant».