Ukraine : affrontements intenses à quelques heures du cessez-le-feu...

Publié par DK News le 14-02-2015, 15h39 | 29

De violents combats ont continué samedi autour des villes stratégiques de l'est de l'Ukraine entre les rebelles pro-russes et l'armée ukrainienne dans l'est séparatiste, à quelques heures d'un cessez-le-feu censé entrer en vigueur samedi à minuit (heure locale) 22h00GMT.

L'armée ukrainienne a fait état samedi matin d'une «tentative d'assaut rebelle avec des lance-roquettes multiples et les chars» contre ses positions aux abords sud-est de Debaltseve, théâtre d'intenses combats depuis des semaines où les troupes ukrainiennes sont quasiment encerclés.
Les deux parties ont continué à s'affronter pour gagner du terrain vendredi, poussant le président ukrainien à juger les accords de Minsk «en grand danger».

«Malheureusement, après les accords de Minsk, l'opération offensive de la Russie a significativement augmenté (...) Les accords de Minsk sont en grand danger», a déclaré le président ukrainien.
Les dirigeants des sept plus grandes puissances économiques mondiales (G7, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume Uni, Etats-Unis) ont appelé au «strict respect» des accords et se sont dits «prêts à adopter» des sanctions contre ceux qui violeraient cet accord, selon un communiqué transmis par la présidence française.

«Le G7 reste prêt à adopter des mesures appropriées contre ceux qui violent le paquet de Minsk en particulier contre ceux qui n'observent pas le cessez-le-feu global agréé ainsi que le retrait des armes lourdes», selon le texte.

L'accord de Minsk, une désillusion

Plus tôt, le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé devant des militaires qu'il ne fallait «pas avoir d'illusions» quant à l'avenir des accords de paix.«Je ne veux pas donner de faux espoirs, ni qu'on pense que je suis naïf il y a encore un long et difficile chemin à parcourir avant d'arriver à la paix», a-t-il dit. «Personne ne peut être absolument certain que les conditions d'une paix fixées à Minsk seront remplies», a-t-il ajouté.

De son côté, Washington a accusé vendredi Moscou de continuer à déployer des armes lourdes dans l'est de l'Ukraine. «Nous sommes très préoccupés par la poursuite des combats (...) et par les informations concernant des chars et des systèmes de missiles supplémentaires venus ces derniers jours de l'autre côté de la frontière, de Russie», a déclaré la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande avaient dès jeudi laissé entendre qu'il y aurait des difficultés àappliquer Minsk 2, et ont menacé la Russie de nouvelles sanctions si la trêve n'était pas respectée.

Plus positive, la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini, a estimé que le cessez-le-feu, s'il se concrétise, serait «le premier pas» vers une résolution de la crise.
Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait quant à lui adopter dimanche une résolution appelant à «appliquer pleinement» le cessez-le-feu conclu à la suite des négociations de jeudi à Minsk, ont indiqué vendredi des diplomates.


....le G7 exige le «strict respect» des accords de Minsk, «prêt à adopter» des sanctions

Les dirigeants des sept plus grandes puissances économiques mondiales (G7) ont exigé le «strict respect» des accords de Minsk sur l'Ukraine et se sont déclarés «prêts à adopter» des mesures appropriées contre ceux qui violeraient cet accord, selon un communiqué diffusé vendredi par la présidence française.

Se disant toujours «préoccupé par la situation en Ukraine», le G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume Uni, Etats-Unis) ainsi que le président du Conseil européen et celui de la Commission européenne ont exigé que «toutes les parties respectent strictement les dispositions» de l'accord de Minsk arraché jeudi après de longues négociations entre les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand pour faire cesser le conflit dans l'est de l'Ukraine.

«Nous exigeons que toutes les parties respectent strictement les dispositions du paquet (de mesures) et mettent en oeuvre ses mesures sans délai, en commençant par un cessez le feu le 15 février. Toutes les parties doivent s'abstenir dans les jours qui viennent d'actions pouvant empêcher le début du cessez le feu», indique le communiqué.

«Le G7 reste prêt à adopter des mesures appropriées contre ceux qui violent le +paquet de Minsk+ en particulier contre ceux qui n'observent pas le cessez le feu global agréé ainsi que le retrait des armes lourdes», selon le texte.

Cette déclaration intervient alors que de violents combats se poursuivaient vendredi, avec un bilan provisoire de 27 morts dans l'est de l'Ukraine, alors que le cessez-le-feu, prévu dans les accords de Minsk, dits Minsk 2, est censé entrer en vigueur samedi à minuit locales (22H00 GMT). Le conflit entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine a fait, seon l'ONU, plus de 5.300 morts depuis
avril 2014.