Hommage : Azzedine Medjoubi 20 ans après sa disparition

Publié par Dknews le 14-02-2015, 18h01 | 57

Azzedine Medjoubi, disparu il y a 20 ans demeure un des monuments du théâtre algérien, dont le souvenir s'impose chaque fois qu'on évoque les années d'or du théâtre algérien contemporain.

Assassiné le 13 février 1995 à Alger, Azzedine Medjoubi avait marqué les planches par sa présence et ses brillantes prestations en tant que comédien et réalisateur contribuant pendant trente ans à l'épanouissement de la culture et au développement du théâtre algérien.

Sa disparition était une perte pour le mouvement théâtral et culturel national. Cet artiste a beaucoup offert au quatrième art algérien. En effet, grâce à son talent de créateur, Azzedine Medjoubi était en mesure de contribuer au développement du théâtre en Algérie et à transmettre aux jeunes artistes son expérience professionnelle et son sens des valeurs.

Assassiné à l'âge de 48 ans, Azzedine Medjoubi qui compte à son actif de grands oeuvres, a campé des rôles dans plusieurs pièces comme «Bab El Foutouh» et «Galou Laarab Galou». Il fut l'interprète principal aux côtés de Dalila Hlilou de la pièce «Hafila Tassir» réalisée en 1985 et adapté du roman de l'Egyptien Ihsène Abdelkadous.

Il a été également le metteur en scène de la célèbre pièce «Ghabou Lefkar» et de la pièce «Alem el Baouch» qui a remporté le prix de meilleur réalisateur au Festival de Carthage.

Azzedine Medjoubi a participé à la célèbre pièce de théâtre «Babour Ghraq» de Sliman Ben Aissa. Avec Ziani Cherif Ayad, M'Hamed Benguettaf, Sonia et d'autres, il tenta l'expérience du théâtre indépendant en Algérie en créant en 1990 la compagnie Masrah El-Qalâa, période durant laquelle il réalisa les pièce «El Ayata» (le Cri) et «Hafila Tassir 2». Fils d'un avocat, originaire de Hammam Guergour (Sétif), Azzeddine Medjoubi est né le 30 octobre 1947 à Azzaba.

Encouragé à faire du théâtre par le comédien de théâtre Ali Abdoun, il s'inscrit au Conservatoire d'Alger en 1963 et commence à faire ses premiers pas à la Radio et la Télévision Algériennes (RTA) de 1965 à 1968.

Après une riche expérience sur les planches, le défunt se tourne vers la télévision où il a joué notamment dans «Journal d'un jeune travailleur» de Mohamed Iftissane et «automne 1988» de Malik Lakhdar Hamina.

Il a également participé dans plusieurs oeuvres aux théâtres régionaux notamment avec «Lahouinta» (1994) de Allaoua Boudjadi au théâtre régional de Bejaia. Medjoubi était également enseignant à l'Ecole des arts dramatiques.

Le défunt Medjoubi a été nommé directeur du théâtre régional de Batna puis directeur du théâtre régional de Bejaia avant d'être nommé directeur du TNA Mahieddine Bachtarzi en 1995.
Azzeddine Medjoubi qui a laissé derrière lui un riche répertoire, a été assassiné le 13 février 1995 aux portes du TNA sans toutefois voir son rêve se réaliser, celui de promouvoir le théâtre algérien.