700 maisons en quarantaine après le décès d'un malade près de la capitale

Publié par Dknews le 14-02-2015, 18h50 | 42

La Sierra Leone a annoncé vendredi avoir placé en quarantaine quelque 700 maisons dans une zone proche de Freetown après le décès d'un pêcheur qui était malade d'Ebola, alors que l'épidémie recule dans le pays.

«Quelque 700 maisons ont été placées en quarantaine pour une durée de 21 jours dans la zone de pêche et de tourisme d'Aberdeen, dans l'ouest de la capitale, après le décès d'un pêcheur testé positif à Ebola», a affirmé à la presse Obi Sesay, un responsable national de la lutte contre la maladie.
Cette mesure est prise alors que les derniers chiffres indiquaient un ralentissement d'Ebola en Sierra Leone, un des trois pays les plus touchés par cette maladie.

Au 8 février, la Sierra Leone comptait 74 nouveaux cas confirmés, contre 80 la semaine précédente, avait indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS), confirmant une décrue de la maladie depuis plusieurs semaines. Le pays avait levé le 23 janvier toutes les mesures de quarantaine en raison du recul de la maladie qui a fait depuis décembre 2013 quelque 9.250 morts en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, les trois pays les plus touchés, selon un bilan de l'OMS.

«Nous avons découvert au moins vingt cas confirmés ces derniers jours (dans la zone de Freetown) et nous avons ouvert un centre de contrôle pour faire face à la crise. Les populations ne doivent pas céder à la panique. La situation est sous contrôle», a indiqué M. Cissé.

Le maire de Freetown Bode Gibson a de son côté déclaré à la presse être «choqué et déçu» de cette nouvelle tendance de la maladie dans la zone de Freetown alors que «nous pensions approcher de zéro nouveau cas». «La levée des restrictions des mouvements de population était destinée à leur permettre de reprendre leur commerce mais pas de devenir complaisant et irresponsable au point de provoquer une progression de la maladie», a-t-il dit.

Cette épidémie d'Ebola est la pire de l'histoire de la fièvre hémorragique, identifiée en 1976 en République démocratique du Congo (RDC). Elle était partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, avant de se propager dans la région.

Le virus est transmis par contact direct avec les fluides corporels des patients présentant les symptômes, notamment fièvre et vomissements.