Nigeria : Goodluck rejette des allégations de complot le visant à quelques semaines des élections

Publié par DK News le 15-02-2015, 16h09 | 17

Le président du Nigeria Goodluck Jonathan, candidat à sa propre succession, a rejeté samedi des allégations de l'ancien président Olusegun Obasanjo l'accusant de vouloir truquer les élections du 28 mars, a indiqué la présidence nigfériane.

Obasanjo a accusé depuis Abeokuta, une ville du sud-ouest du pays, son successeur Goodluck Jonathan de «comploter» pour remporter les élections générales du 28 mars et de prévoir de «plonger le pays dans la crise si jamais il perdait», déclare la présidence nigériane dans un communiqué.
Le président Goodluck n'«a aucune intention de ce type et il continuera à fournir tout le soutien possible à la Commission électorale nationale indépendante (INEC) pour assurer la bonne tenue des élections qui ont été reportées», ajoute le communiqué.

La présidence accuse Olusegun Obanjo d'être lui-même un «comploteur».«Nous sommes au courant du complot du chef Obasanjo et d'autres à l'intérieur et à l'extérieur du pays pour faire échouer les élections générales et tenter d'imposer un gouvernement d'intérim anticonstitutionnel, qu'il espère lui-même diriger», a dit la présidence nigériane.

Obasanjo, qui en 2007 a soutenu Jonathan à la vice-présidence, est toujours très influent au Nigeria. Il a dirigé la junte militaire qui a contrôlé le pays entre 1976 et 1979, avant de devenir en 1999 le premier président démocratiquement élu à la fin des dictatures militaires.Un des ténors du parti Démocratique Populaire (PDP) au pouvoir, M. Obasanjo a demandé à M. Jonathan à plusieurs reprises ces dernières mois, publiquement de renoncer à briguer autre mandat en 2015.

L'ancien président a même exprimé son soutien au principal rival de Jonathan, l'ancien dictateur militaire Muhammadu Buhari. L'élection présidentielle, initialement prévue pour le 14 février, a été reportée de six semaines, au prétexte que l'armée, en pleine lutte contre le groupe armé extrémiste Boko Haram, ne pourrait sécuriser le vote.