FMI : Youcef Yousfi reçoit une délégation du Fonds

Publié par DKNews le 15-02-2015, 18h59 | 23

Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, a reçu, hier à Alger, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Zeid Zidane, haut conseiller de cette institution financière, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les deux parties ont abordé les questions relatives au développement du secteur de l'énergie en Algérie et à ses perspectives, souligne la même source.

A rappeler que le directeur du département du Moyen-Orient et de l'Asie centrale auprès du FMI, Masood Ahmed, était également à Alger la semaine dernière où il avait été reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ainsi que par le ministre du Commerce, Amara Benyounès.

Lors d'une conférence-débat organisée jeudi dernier par la Banque d'Algérie, M. Ahmed avait affirmé que l'Algérie disposait des atouts nécessaires pour faire face aux effets de la chute des prix du pétrole mais qu'elle devrait accélérer ses réformes économiques.

Saluant la politique macro-économique "prudentielle" menée par  les autorités algériennes, M. Ahmed a soutenu que l'Etat algérien avait réussi à développer et à renforcer sa marge de manœuvre budgétaire qui a permis au pays de mener des ajustements face à cette nouvelle conjoncture pétrolière.

Le représentant du FMI a, cependant, relevé des "vulnérabilités" qui se font sentir, et ce, avant même la dégringolade des prix du pétrole, risquant de fragiliser la position extérieure de l'Algérie. Il s'agit notamment du creusement du déficit budgétaire et de la balance des paiements sous l'effet de la hausse des dépenses publiques et des importations.

Mais une consolidation budgétaire graduelle mais soutenue, une stimulation de la contribution de l'investissement privé dans le développement et une diversification des exportations sont les principaux axes de projection du FMI pour l'Algérie.

La mise en œuvre d'une telle politique se traduira, selon M. Ahmed, par une réduction progressive du déficit budgétaire avant de se transformer en excédent, une poursuite de la baisse du chômage, un maintien du niveau actuel de la dette qui est faible, une reprise de la croissance et une reconstitution des réserves de change et de l'épargne publique.