Cameroun : l'Afrique centrale se réunit pour affiner sa stratégie contre Boko Haram

Publié par DK News le 16-02-2015, 16h40 | 27

Les chefs d'Etat d'Afrique centrale sont réunis en sommet extraordinaire lundi à Yaoundé pour peaufiner une stratégie commune de lutte contre le groupe armé extrémiste Boko Haram, a-t-on indiqué de source officielle.

Les dix pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) veulent afficher leur unité sur ce problème. Parmi les sujets abordés, la mobilisation d'une force militaire régionale.

Les travaux de cette réunion extraordinaire ont commencé en présence de six chefs d'Etat, sous l'égide de la CEEAC. Etaient présents, la présidente centrafricaine Catherine Samba Panzale, le Camerounais Paul Biya, le Tchadien Idriss Deby Itno, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso, l'Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema.

Les délégations venues de République démocratique du Congo (RDC), de Sao Tome et Principe, du Burundi et de l'Angola étaient représentées par des membres de leurs gouvernements.

Le Nigeria, qui ne fait pas partie de la CEEAC, n'était pas présent. Cette réunion s'insère dans un long processus qui vise à mobiliser les troupes africaines et surtout à définir clairement le mandat et le rôle de la force régionale en cours d'élaboration.

Le 7 février, des experts militaires des pays de la sous-région s'étaient réunis à Yaoundé, et s'étaient engagés à mobiliser 8.700 hommes dans la force multinationale contre le groupe armé extrémiste nigérian.

Des troupes du Bénin, du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad doivent y participer, mais ni la contribution par pays, ni le décompte militaires/civils/policiers n'ont été communiqués.La feuille de route opérationnelle de la force devra être transmise au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) pour approbation puis au Conseil de sécurité des Nations unies.

Au-delà des aspects juridiques, le Cameroun et le Tchad, deux pays qui se trouvent sur la ligne de front du groupe Boko Haram, sont bien déterminés à mettre l'accent sur le n£ud du problème : le financement de cette riposte militaire. "Intervenir militairement a un coût", souligne un délégué présent à ce sommet.

Côté camerounais, relève un autre responsable, "ce sont entre 6 000 et 7 000 soldats qu'il faut nourrir, soigner et équiper quotidiennement pour répondre à chaque agression du groupe islamiste".