Constantine : Les constantinois subjugués par les danses du M’Zab

Publié par DK News le 17-02-2015, 16h59 | 81

Des démonstrations de danse exprimant les traditions des sept ksours de la vallée du M’Zab, dont la pentapole de Ghardaïa, ont subjugué les constantinois, nombreux à assister à la clôture, lundi soir, de l’exposition du maître artisan Brahim Allout, au palais Ahmed bey.

La féerie a commencé dans l’après-midi sur le parvis du somptueux palais qui abrite le siège du musée public national des arts et expressions culturelles traditionnelles, initiateur de cette exposition. Les évolutions des artistes de l’association Karabila d’Oued M’zab ont suscité la curiosité des riverains, les invitant à découvrir ce qui était proposé à l’intérieur de l’enceinte.

Les tonitruantes salves de baroud se mêlaient allègrement aux rythmes de la Zorna et de la Tabla exécutés par cette troupe constituée pour la circonstance de douze jeunes gens.L’association Karabila, qui comprend, en fait, une trentaine d’éléments, est parvenue à redonner vie à ces guerriers baroudeurs qui assuraient la défense de la ville de Ghardaïa et de ses remparts, au 17ème siècle.

Transformée, au fil des ans, en association folklorique, au sens culturel du terme, Karabila veille à pérenniser une tradition où le caractère «chevaleresque» n’est pas absent, a estimé le secrétaire général de l’association, Djamel Ben Rostom, dans un entretien à l’APS.

L’assistance, visiblement ravie par cette joute festive, a suivi avec beaucoup d’attention les prouesses des danseurs vêtus de gandouras reflétant le rang qu’ils occupent dans leur société : «ichbart nadour» ( gandoura en laine) pour les hommes de culte, «Aziza» pour les dignitaires et «Blousa» pour les citoyens gagnant leur vie par le travail, a expliqué de son côté Mlle Chadia Khalfallah, directrice du musée.

La troupe a entamé sa démonstration par une danse nommée «Akdim», puisée d’un folklore profondément enraciné dans les traditions séculaires de la vallée du M’zab, avant d’enchaîner avec la danse «Arnan» qui servait autrefois à encourager les agriculteurs à déployer davantage d’efforts pendant la saison des moissons. La chorégraphie «Amakrak», reflétant le courage et la bravoure des jeunes du M’zab, a clôturé ce grand moment culturel.