Commémoration de la Journée nationale du Chahid au Forum de la Sûreté nationale : Le patriotisme et le sens du sacrifice font partie de nos valeurs ancestrales

Publié par R. R. le 17-02-2015, 18h00 | 39

A l’occasion de la célébration de la Journée nationale du Chahid qui coïncide cette année avec le deuxième anniversaire du Forum de la Sûreté nationale, la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), a organisé hier à l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, de Châteauneuf, une conférence-historique qui a porté sur les sacrifices et le parcours combatif du peuple algérien durant la période coloniale.

Animée par le Dr Lahcen Zeghidi, professeur d’histoire à l’université d’Alger, la rencontre qui s’est déroulée en présence d’ancien moudjahid, de parlementaires, de représentants du mouvement associatif et des médias, a été présidée par le Directeur général de la Sûreté nationale le général-major Abdelghani Hamel.        

Lors de son intervention, le Dr Zeghidi a rappelé que près de 10 millions de martyrs sont tombés sous les feux de l’armée coloniale entre 1830 et 1962. «L’opération d’épuration ethnique et de destruction massive entamée par l’armée française a fait 538 000 morts durant les cinquante premières années de la colonisation.

Les massacres perpétrés à l’encontre des populations civiles se sont intensifiés quelques années plus tard puisque de 1886 à 1888, 500 000 algériens ont été tués par l’armée coloniale», a souligné le professeur Zeghidi.  

En mai 1945, l’armée française a lancé une grande offensive aérienne, maritime et terrestre depuis les ports de Skikda, Jijel et Bejaïa. «45 000 Algériens sont tombés en martyrs en l’espace de quelques jours avec une moyenne de 3 500 martyrs par jour.

L’opération durant laquelle ont été utilisé des armes chimiques démontre encore une fois des atrocités commises par l’armée française à l’égard des populations algériennes durant près d’un siècle et demie d’occupation» a indiqué le Dr Zeghidi. Avec 12 millions de mines antipersonnel enfouies tout au long des frontières Est et Ouest du pays, les lignes Challe et Maurice qui continuent aujourd’hui encore de faire des victimes témoignent de cette frénésie meurtrière du colonialisme.  

Par ailleurs, la politique destructrice menée par la France a permis l’émergence du mouvement nationale. «Le patriotisme et le sens du sacrifice ultime font partie de nos valeurs ancestrales. Avec sa politique, la France s’est mis sur le dos tous les algériens sans exception. La génération de novembre qui a été nourri par ces valeurs et celles de l’unité nationale a déclenché en 1954 la guerre de libération nationale qui aboutit à l’indépendance en 1962».  

Al’issue de cette rencontre mémorable, des distinctions ont été remises par le général-major Abdelghani Hamel à des moudjahidine retraités de la sûreté nationale, au moudjahid et réalisateur  Ahmed Rachedi et au SG de l’organisation nationale des enfants de Chouhada Tayeb Houari.