Crise libyenne - M.Hammond : «L'intervention militaire n'est pas la solution»

Publié par DK News le 19-02-2015, 18h35 | 25

Le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères et du Commonwealth, Philip Hammond, a réaffirmé hier à Alger qu'une intervention militaire en Libye «ne représentait pas la solution idoine» pour régler la crise qui prévaut dans ce pays, plaidant pour une «solution politique».

M. Hammond qui s'exprimait dans une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a relevé que l'objectif des efforts fournis à l'égard de la Libye consiste en la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale qui sera «effectif» dans sa lutte contre le terrorisme.

«Nous ne pensons pas qu'une intervention militaire soit la solution, pour régler la crise en Libye. Le but de tous les efforts déployés, est de permettre à la Libye d'installer un gouvernement d'unité nationale qui sera effectif dans sa lutte antiterroriste et empêchera le groupe terroriste +Daesh+ de s'implanter sur le territoires libyen», a indiqué M. Hammond.

Il a tenu à rappeler que la Grande-Bretagne et l'Algérie partageaient la «même position» quant à la résolution de la crise en Libye et soutenaient les initiatives conduites par les Nations unies pour aboutir à «une solution politique basée sur un dialogue inclusif».

En réponse à une question sur la contribution de son pays dans la lutte contre les groupes terroristes en Afrique, notamment +Boko Haram et Daesh+, M. Hammond a souligné l'importance d'une coopération avec les pays de la région mitoyens aux pays qui connaissent des crises sécuritaires.

Il a également relevé la nécessité de mener une lutte «sans merci et pas uniquement militaire» contre ces groupes terroristes qui «exploitent les espaces non gouvernés où il n'y a pas d'administration pour s'y implanter», et qui défendent, a-t-il dit, «une idéologie barbare dont l'impact risque d'affecter l'Afrique et même l'Europe».

Soulignant que l'Algérie est parmi les pays qui sont «bien préparés» pour contrer la menace terroriste, M. Hammond a indiqué que le rôle de son pays et de l'Algérie était d'aider les pays qui sont «moins préparés» pour faire face au terrorisme, car ils «pourraient être exploités pour servir comme base arrière pour non seulement attaquer les pays de la région mais également toute l'Europe».