Moghraoui Mouhoub dit la ficelle : Membre du groupe de choc de la Fédération de France du FLN

Publié par R. R. le 20-02-2015, 17h25 | 773

Né le 03 mars 1934 au sein du village Ras Tala Tinzar, dans la wilaya de Sétif, Si Moghraoui Mouhoub, surnommé la Ficelle,  a rejoint la révolution algérienne en 1955 par le billais de la fédération FLN de France. Très vite, ses compétences et sa détermination  lui ont valu une promotion au grade de chef de cellule au sein des rangs du FLN.

Il était chargé ainsi que son camarade Fatah Bader, avec qui il partageait une chambre d’hôtel, de collecter les cotisations chez les commerçants et particuliers d’origine algérienne au niveau du 3e 4e et 12e arrondissement de Paris. Il été le chef du groupe de choc qu’il formait avec quatre autres camarades dont Ogal Athman, Nasser Cherif Yahia et Chied Moussa.

6 mois après avoir rejoint le FLN, Si Moghraoui est passé chef de groupe avec cette fois ci  21 personnes sous son commandement. En 1955, Si Moghraoui a été promu une nouvelle fois au grade de chef de Kisma en remplacement à Bouchiche Mohamed arrêté par la police. Un jour alors qu’il était assis dans un café du 4e arrondissement, sis 36 rue François Mirraud, il fût agressé par un agent de police. Rouée de coups, Si Moghraoui a passé 2 mois à l’hôpital.

Durant cette période, sa femme, de son nom de jeune fille Paulette Videgrain a joué un rôle clé en se chargeant de la rédaction et la transmission des rapports à trois avocats membres du FLN, à savoir maitre Oussedik Mourad, Ben Abdela Mohamed et maitre Nouri.

Après sa sortie de l’hôpital, Si Moghraoui a repris normalement son poste de chef de Kesma entre 1958 et 1960. En octobre 1961, alors qu’il avait rendez-vous avec trois chefs de Kesma dans un café du 4e arrondissement, rue des Ecouffes, Si Moghari, fut une nouvelle fois arrêté par la police. Quatre officiers dont deux en civil avaient préalablement pris position dans le café et se sont emparé de Si Moghari qui était arrivé en premier.

Apercevant les camions de CRS approcher, les autres chefs de kisma ont préféré se retirer. Embraqué au commissariat, Si Moghraoui a une nouvelle fois été passé à tabac avant d’être transféré à la maison d’arrêt de Fresne, ou il a été incarcéré en compagnie de deux personnes de son village (Khadari Ramdane, Hocine Chahchour) en tant que détenu politique.

Sa femme, Paulette, qui venait lui rendre visite chaque semaine s’est chargée de transmettre les instructions ainsi que le nom de la personne qui l’avait balancé à la police (un dénommé Rachid) à son successeur au niveau de la Kisma.

Du 1er au 21 Novembre 1961, Si Moghraoui a entamé aux côtés de monuments de la révolution tels qu’Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Mohamed Khider une grève de la faim. Le 19 mars 1962, tous les détenus politiques ont été libéré y compris Abderrahmane Fares qui a occupé le poste de président provisoire de la République algérienne pendant 45 jours avant Ahmed Ben Bella. Paulette Videgrain est décédé le 29 aout 2013 à Paris.