L'Union africaine a engagé des interventions de déradicalisation dans les prisons

Publié par dknews le 20-02-2015, 17h53 | 29

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine a engagé des interventions qui visent à faire face aux différents aspects du terrorisme dont actions de déradicalisation dans les prisons, a souligné jeudi à Washington le commissaire algérien Smaïl Chergui.

«Nous avons des programmes de déradicalisation dans les prisons à travers lesquels nous visons la réhabilitation des combattants et appuyons leur réintégration dans leurs villages», a-t-il indiqué dans son intervention lors de la conférence internationale sur l’extrémisme violent qui se tient à Washington.

Le commissaire a précisé que des initiatives sont déjà en cours et vont se généraliser à d’autres pays membres de l’Union africaine, ajoutant que d’autres mesures sont aussi prises  comme la facilitation des discussions ouvertes et les engagements des  autorités, notamment religieuses, ainsi que la société civile dont les organisations des femmes, dans le cadre du processus de Nouakchott, avec des forums publics et des  consultations.

Cette action vise à permettre aux collectivités de faire part de leurs doléances et contribuer aux efforts de lutte contre le terrorisme.

Dans ce sens, il a rappelé la démarche préconisée par la Commission africaine visant à engager les médias afin qu’»ils soient partenaires actifs» dans cette lutte, dans le souci de «délégitimer» la violence, et ce à travers le réseau des journalistes africains pour la paix créé par l’Union africaine.

Il en est de même pour les victimes de terrorisme qui contribuent à l’effort général pour contrer ce phénomène, qui continuera de bénéficier de la plateforme de la commission, selon M. Chergui. Il a rappelé, à cet effet, la tenue au mois d’octobre dernier à Alger du premier symposium de l’Union africaine, en indiquant qu’»il y aura un suivi des recommandations qui en sont sorties» et relevant que cette catégorie a joué un «rôle critique pour souligner le coût humain du terrorisme».

Le représentant de l’UA a exprimé, à cette occasion, l’»intention» de son institution d’augmenter les efforts pour «encourager les Etats membres à s’assurer de la mise en £uvre de leur développement économique et à cet égard, la Commission de l’Union africaine va travailler avec la BAD (Banque de développement africain) et  l’ONU pour fournir l’appui nécessaire aux Etats dans ce sens.

«Nous en pouvons pas garantir l’efficacité et la durabilité de ces interventions sans nous occuper de financement et du parrainage des terroristes et des groupes extrémistes», a-t-il plaidé notant la  tenue prochainement d’une réunion sur la financement du terrorisme et de l’extrémisme violent.