Signature à Alger de la Déclaration des parties au processus de paix - Mali : Le sceau du dialogue et de la réconciliation

Publié par Kamel Cherif le 20-02-2015, 18h58 | 44

Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra disait à l'ouverture du 5e round du dialogue inclusif inter malien, lundi dernier, qu'Alger a toujours indiqué la voie du salut. Il avait lancé à l'endroit  des différentes parties maliennes engagées dans le dialogue inclusif sous la conduite de l'Algérie que le nom d'Alger a souvent été associé à des avancées et des percées historiques et spectaculaires dans le règlement pacifique de situations de crises internationales et de conflits ayant longtemps séparé des pays frères ou des protagonistes au sein d'un même pays.

Les propos de Lamamra ont eu des échos favorables auprès des différentes parties maliennes en conflit dans la mesure où ces dernières ont signé une Déclaration de cessez-le-feu, jeudi dernier à Alger. Cette Déclaration intervient en plein 5e round du dialogue inclusif, entamé lundi dernier à Alger.

Cet engagement de cessez-le-feu sur l'ensemble du territoire malien, notamment au Nord est un acte qui vient consolider le cessez-le-feu et la feuille de route ayant sanctionné le premier round des négociations inter maliennes, le mois de juillet 2014. Mieux encore, il s'agit d'un pas important vers la concrétisation d'un accord de paix et de réconciliation nationale définitif entre les parties maliennes. 

C'est l'objectif suprême que s'est assignée la Médiation sous la conduite de l'Algérie et les différentes parties impliquées dans le ce dialogue inclusif. La Déclaration des parties au processus d'Alger balise le chemin vers cet accord de paix tant attendu par les différentes parties.

Il faut relever que le développement des événements dans la région avec la recrudescence du terrorisme et la dégradation de la situation sécuritaire ont incité les différentes parties maliennes à cesser les  violences et s'inscrire dans une logique de dialogue et de réconciliation.

Les Maliens ne souhaitent certainement pas connaitre la même situation et le même sort que la Libye ou encore la Syrie d'où l'impérative nécessité d'aller vers un accord de paix dans les plus brefs délais. La Médiation, dont le chef de file est l'Algérie, œuvre dans le sens de la concrétisation d'un accord de paix.

Pour rappel, la Médiation comprend la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Aujourd'hui, les différentes parties maliennes sont si près d'un accord de paix. Le dialogue et la concertation finiront inéluctablement par céder la place et s'user devant les incompréhensions et les réticences des uns et des autres.