Contrôle du réseau internet: Main basse sur les autoroutes de l’information !

Publié par Samy yacine le 22-02-2015, 16h37 | 49

A la pointe de l’innovation technologique, et particulièrement à l’origine de la création du   réseau internet,  DARPA, l’agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense  (Defense Advanced Research Projects Agency), vient encore une fois de s’illustrer par la présentation d’un moteur de recherche apte à scruter les profondeurs sombres  de l’internet.

Engagée sur tous les fronts de l’innovation dans les domaines de la cybernétique, la DARPA, a souvent  occupé la scène de l’actualité par ses nombreux projets en rapport, notamment  avec l’automatisme et l’intelligence artificielle. Il s’agit d’un organisme du département de la défense américaine «  chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire » nous dit l’encyclopédie en ligne wikipedia.

Ses origines remontent aux temps de la guerre froide,  après la seconde guerre mondiale, et notamment suite au lancement par l’union soviétique d son premier satellite Spoutnik en 1957. Le texte de création de l’ancêtre de la DARPA, signé en février 1958 par le président Roosevelt,  comportait comme objectif, «de faire en sorte que la technologie de l’armée américaine reste supérieure à celle de ses ennemis », rapporte wikipedia qui note parmi ses grandes innovations le « développement de nombreuses technologies qui ont eu des conséquences considérables dans le monde entier dont notamment les réseaux informatiques(notamment l’ARPANET qui a fini par devenir Internet) ».

Elle vient de rééditer le scénario avec la présentation cette semaine de son modèle Memex, sorte de moteur de recherche capable d’aller dans les profondeurs du net, connues comme  les deux couches deep et dark web ; là où les moteurs de recherche traditionnels, les Google, Bing et autres ne vont pas.

La présentation de Memex par l’agence américaine confirme ainsi une intention des autorités fédérales américaines de  renforcer les capacités de contrôle de ces bas fonds de l’internet,  tant redoutés par certains, à l’image du patron de Google qui tire sur tout ce qui a tarit à l’anonymat et au respect de la vie privée sur le net.

D’autres y voient par contre des accès sécurisés, autonomes et libres pour des échanges qui pourraient profiter, par exemple, à des mouvements politiques luttant contre des régimes liberticides. Mais pour bien planter le décor de leur innovation, les Américains ont commencé par avancer la découverte, il y a quelques temps de trafic d’êtres humains démantelés sur ces réseaux profonds de l’internet par les autorités américaines.

Le moteur de recherche Memex a ainsi été présenté au cours de ce mois de février même si, la, presse fait état de son utilisation « depuis plus d’un an par les forces de l’ordre des Etats-Unis pour traquer toutes sortes de criminels », écrit le site 01net.com  qui explique comment ce logiciel arrive à percer les profondeurs du web, tandis que les autres moteurs de recherche en sont incapables car, explique-t-il ces derniers « sont basés sur la popularité des sites web, ce qui exclut forcément toutes les pages éphémères et à faible trafic » .

Et le site 01net.com d’ajouter que  « c’est justement ce type de pages qu’utilisent les trafiquants d’êtres humains pour faire connaître leurs nouveaux’’ services’’ en matière de prostitution ou pour attirer de nouvelles victimes dans leur filet. »

L’agence américaine souligne de son côté que le nombre de pages en circulation sur ce  web profond est phénoménal ; près de 60 millions note 01net.com qui  poursuit ainsi que « comme chacune n’a qu’une courte durée de vie, elles n’apparaissent pas dans le radar de Google, Yahoo ou Bing. »

Sur la base de cartes graphiques réalisées à l’aide de ce logiciel, notamment un plan des offres liées au commerce du sexe pendant une grande finale de base ball, « Memex peut être configuré pour ne focaliser que sur ces parties sombres du Net » relève ce site qui poursuit que par  ses « capacités d’intelligence artificielle et d’outils d’analyse et de visualisation, il peut non seulement capter ces données invisibles, ces signaux faibles, mais aussi créer des liens entre eux et de manière graphique. »   

On comprend donc que l’intention des créateurs du logiciels est d’aller au plus profond du web, sur cette couche appelée le ‘’dark web’’ dont l’accès est limité aux outils de navigation spécialisés, à leur tête le fameux The Onion Roat (TOR), objet de traque de toutes les polices du monde.

Les chercheurs de la DARPA ambitionnent de pouvoir y parvenir pour être en veille des quelques 30000 à 40000 pages web qui s’y affichent ; pour l’heure on ne connait pas encore leur mode opératoire, même si, comme  tout le monde sait, quand c’est ainsi décidé, il faut juste compter le temps que cela mettra et espérer que ce que rapporte le site zdnet.fr est bien vrai quand il nous explique que  la  « Darpa précise néanmoins que le projet n’a pas vocation à rejoindre l’arsenal développé par la NSA, mais se concentrera uniquement sur les données et informations visibles et publiées de manière publiques par leurs auteurs. »