Un colloque international, dédié au parcours de la grande figure algérienne de la littérature universelle Assia Djebar (1936-2015), est en préparation à Oran, a-t-on appris hier auprès des organisateurs.
«Assia Djebar: une femme, une œuvre», est le thème de cette rencontre programmée par l'Unité de recherche sur la culture, la communication, la littérature, les langues et les arts (UCCLLA), basée à Oran.
«Le colloque mettra en relief le parcours et la production romanesque de l'écrivaine algérienne qui illumina le champ littéraire aussi bien dans son pays que partout ailleurs dans le monde», a souligné Mohamed Daoud, le directeur de l'UCCLLA.
«Plusieurs personnalités parmi les chercheurs, hommes et femmes de lettres algériens et étrangers seront sollicités dans le cadre de l'appel à contributions qui sera prochainement lancé», a-t-il indiqué.
Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Assia Djebar a écrit son premier roman, «La Soif», en 1957, suivi de nombreux autres titres qui lui ont valu une reconnaissance internationale couronnée de plusieurs Prix littéraires.
L'écrivaine algérienne a été nominée en 2004 pour le prestigieux Prix Nobel de l'Académie suédoise, avant d'être élue, en 2005, à l'Académie française. Elle a également réalisé des longs-métrages documentaires, dont «La Nouba des Femmes du Mont Chenoua», primé à la Biennale de Venise en 1979 (Prix de la Critique internationale) et «La Zerda et les Chants de l’oubli», primé au Festival de Berlin en 1983 (meilleur film historique).
Sa disparition, le 6 février 2015, a suscité une vague d'émotion et d'hommages en Algérie et à l'étranger. Elle a été inhumée dans sa ville natale Cherchell.