Les participants à un colloque international sur l’innovation et l'évaluation des ressources humaines au Maghreb ont plaidé, dimanche à Mostaganem, pour l'instauration d'un environnement d’une «économie de Savoir» dans le monde arabe.
Pour l'universitaire de Mostaganem, Yousfi Rachid, l’innovation demeure la «clé dans toute compétitivité et une force de croissance à l'ère de l'économie» qui se base sur le Savoir, appelant à se doter d'une base solide de connaissances et d'énergie innovante.
Le manque d'infrastructures de technologies de la communication et de l’information (TIC), la pauvreté numérique, la régression de la qualité de l'enseignement et de la production scientifique et l’absence d'innovation «sont des facteurs pouvant réduire les chances d'intégration des économies des pays arabes dans l'économie du Savoir», a-t-il affirmé.
Le président du réseau maghrébin des sciences et technologies de l’université de Lille (France), Abdelkader Djeflat, a appelé, de son côté, à la création de concepts et de stratégies spécifiques au monde arabe en matière de gestion de la petite et moyenne entreprise avec la mise en place de nouveaux systèmes de créativité.
Il a également mis l’accent sur la nécessité d’impliquer tous les opérateurs économiques, les chercheurs et les instances gouvernementales dans l'élaboration d'une stratégie et d'un plan d'une nouvelle économie basée sur la connaissance.
L'universitaire Yasser El Moumene de l’université Ajloune (Jordanie) a suggéré, quant à lui, de revoir l’enseignement de l’école à l’université pour pouvoir s’adapter au développement technologique en matière de Savoir. Les participants au colloque se examineront, deux jours durant, cinq axes abordant, entre autres, le Savoir et les moyens de créer la valeur à l’entreprise, la réalité de l’innovation dans l’économie de Savoir, les ressources humaines et les systèmes de leur gestion, l'évaluation des produits du Savoir, et la responsabilité sociale et de compétitivité.
Des universitaires d’Algérie, France, Jordanie, Mauritanie, Maroc, Tunisie et du Soudan prennent part à cette rencontre initiée par le laboratoire «Politique industrielle et développement d’initiatives» de la faculté des sciences commerciales et de gestion de l’université de Mostaganem.