PT - Louisa hanoune : Priver l’Etat de son droit d’explorer le gaz de schiste serait une «confiscation de ses prérogatives»

Publié par dknews le 24-02-2015, 19h07 | 38

La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé, mardi à Hassi-R’mel (Laghouat), qu’empêcher l’Etat d’explorer le gaz de schiste s’assimilerait à une «confiscation de ses attributions, missions et responsabilités de développement».

S’exprimant lors d’un meeting tenu dans le cadre de la célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Mme Hanoune a affirmé que «le blocage de l’exploration de ce type d’énergie expose le pays au déficit et le conduira vers l’endettement extérieur».

«Est-ce la réalité du gaz de schiste, en elle même, qui pose problème, ou constituerait-elle seulement l’élément déclencheur», s’est interrogée la SG du PT, avant d’avancer que «la situation mérite d’être étudiée pour comprendre les préoccupations de la population d’In-Salah notamment, et trouver une issue à cette situation, à travers le dialogue et le débat rationnel et scientifique».

Justifiant la position du PT sur cette question, Mme Hanoune a déclaré «avoir défendu l’exploration du gaz de schiste après s’être assurée des garanties technologiques et écologiques avancées», car, a-t-elle expliqué, «cette exploration devra impulser le développement dans les wilayas du Sud, générer des milliers d’emplois et créer d’importants instituts de formation spécialisés».

Evoquant la célébration de la double fête du 24 février, elle a indiqué que ces festivités constituent des «haltes historiques reflétant la volonté et la détermination des travailleurs et du peuple dans la résistance, la protection de la nation, ainsi que la défense de sa souveraineté, son intégrité territoriale et les acquis de l’indépendance».

«La célébration de l’anniversaire de la fondation de l’UGTA vient consacrer le droit à l’organisation syndicale des travailleurs, par la mise en valeur de leurs acquis et l’obtention d’autres», a souligné Mme Hanoune, ajoutant qu’»il appartient d’unir les forces travaillistes autour de revendications légitimes».

Elle a, en outre, estimé que cette célébration constitue un «renouvellement du serment à défendre cette nationalisation des hydrocarbures et des mines, et à la préservation de la propriété collective du peuple algérien».

La responsable du PT a suggéré la mise en £uvre de ce qu’elle a qualifié de «distinction positive» qui, a-t-elle argué, «accorde la priorité aux couches défavorisées et régions accusant un retard de développement», en vue de «renforcer la cohésion nationale et atteindre les objectifs escomptés par la Révolution du 1er novembre». 

Elle a, par ailleurs, appelé à «revoir» les mécanismes en vigueur au niveau de l’Agence nationale de l’emploi et à «hâter» la révision de la loi du travail, pour «lutter contre la fragilité de l’emploi et remédier au problème du chômage par la réouverture des entreprises fermées et la dynamisation des zones industrielles».

Mme Hanoune a, sur un autre registre, mis l’accent sur la création de «nouvelles wilayas pour une meilleure gestion des projets», avant d’appeler à «la protection du front social interne, à travers une stratégie nationale garantissant la distribution équitable des programmes de développement et la création, si besoin est, d'un ministère de la planification chargée de mettre au point les besoins et les priorités».