Marches anti-gaz de schiste: Participation mitigée dans plusieurs wilayas du pays, sans écho dans d'autres villes

Publié par dknews le 24-02-2015, 19h08 | 50

Les marches pacifiques contre l'exploitation du gaz de schiste, à l'appel de plusieurs partis politiques, pour mardi 24 février ont été marquées par une participation mitigée dans certaines wilayas tandis qu'elles sont restées sans écho dans d'autres villes du pays, ont constaté des journalistes de l'APS.

Dans le sud algérien, la protestation anti-gaz de schiste, à laquelle a appelé la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a été vivace dans la daïra d'In-Salah, même si elle a un peu perdu de son intensité des premiers jours.

La protestation de mardi a été marquée par une marche au chef lieu de wilaya de Tamanrasset, à laquelle ont pris part quelque 200 personnes, notamment des étudiants.

A Ouargla, où un sit-in anti-gaz de schiste est maintenu symboliquement depuis quelques jours au niveau de la place Souk El-Hedjar, la protestation a drainé, sur le même site, une centaine de participants, dans la matinée, venus exprimer pacifiquement leur opposition au projet.

Dans la wilaya de Ghardaia, deux actions pacifiques de protestation et de soutien à la population d'In Salah ont été organisées mardi, l'une à Métlili rassemblant quelque 500 personnes dans une marche à travers les artères de la ville, et l'autre à El-Menea à travers un sit-in d'une vingtaine de personnes devant le siège de la commune, avant de se disperser dans le calme. Pour certaines wilayas, à l'instar d' Adrar, la protestation devait se dérouler mardi après-midi, après la prière d'El-Asr.

Dans d'autres villes, à l'instar d'El-Oued, Tindouf, Illizi, Naâma ou El-Bayadh, aucune action de contestation n'a été enregistrée, a constatél'APS.

A Tizi-Ouzou, quelques centaines de personnes, notamment des militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et de Harakat Moujtamaa Silm (HMS), ont pris part à une marche de protestation pacifique.

La procession s'est ébranlée de l'université Mouloud Mammeri pour rejoindre le centre ville, où un rassemblement a été observé à hauteur de la maison de la culture.

A Bejaia, plusieurs centaines de personnes ont pris part à une marche qui s'est ébranlée à partir du carrefour d'Amriou, à hauteur de la Maison de la culture parcourant une distance de 2 km, avant de s'immobiliser devant le portail du siège de la wilaya.

Devant le siège de la wilaya, les organisateurs ont improvisé un rassemblement durant lequel une déclaration générale, appelant à l'abandon de l'exploitation de cette énergie.

A Bouira, près d'une centaine de personnes, des militants et sympathisants de quelques partis politiques de l'opposition, ont tenu un sit-in pacifique devant le siège de la wilaya pour protester contre le projet en présence d'un important dispositif sécuritaire.

Les manifestants se sont par la suite dispersés dans le calme et aucun incident grave n'a entaché cette action de protestation. Par ailleurs, des sit-in ont été organisés à Oran, Mostaganem et Tlemcen pour protester contre le projet de l'exploitation du gaz de schiste et en signe de solidarité avec la population d'Aïn Salah.

A Oran, deux actions ont été initiées, la première par des représentants des partis de l'opposition regroupés au sein de la CNLTD et l'autre par des militants de la LAADH.

A Tlemcen et Mostaganem, les sit-in organisés par le CNLTD ont regroupé quelques dizaines de personnes. Des slogans ont été scandés par les protestataires avant que ces derniers ne se séparent dans le calme.