Moment fort pour la classe politique française, le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, organisé cette semaine à Paris, a été marqué par des ratés qui ont fait les choux gras de la presse française.
Les réseaux sociaux se sont mis de la partie pour se focaliser sur le ticket d’entrée imposé aux invités qui doivent s’acquitter de la comme de 900 euros, faisant dire à beaucoup d’internautes qu’il faut avoir les ‘’dents solides’’ pour y accéder.
Couru par tous les ténors de la classe politique française de gauche comme de droite, le moment est traditionnellement interdit à l’extrême droite française.
Une tradition justement secouée par les propos du président du Conseil représentatif des institutions juives qui a enchaîné une série de propos, jugés ‘’mal à propos’’ y compris par des membres influents de la communauté juive de France.
Invité d’une émission radiophonique de grande écoute, Roger Cukierman a mis sur le dos de ‘’jeunes musulmans’’ les actes antisémites commis contre la communauté juive, et tracé un tableau presque ‘’élogieux’’ de la présidente du Front national qu’il a jugée ‘’irréprochable sur le plan personnel’’.
Des prises de position qui ont été commentées diversement mais sans aucun soutien affiché par les membres influents de la communauté juive de France qui, dans leur grande majorité, ont rappelé la ligne rouge à ne pas franchir, à savoir la nécessité de maintenir l’extrême droite hors des instances de représentative de la communauté juive en France.
Outre la gêne engendrée au sein de la communauté juive, les propos ont également suscité l’indignation des représentants de la communauté musulmane qui ont décommandé leur présence à ce dîner en signe de protestation.
Invité d’honneur, le président François Hollande n’est pas resté insensible à ces ratés qu’il a essayé de tempérer, à sa façon, en expliquant comme le rapporte le quotidien lemonde.fr que «pour le seul mois de janvier 2015, il y a eu autant d’actes anti-musulmans que durant toute l’année 2014 ».