Egypte : Deux anciennes figures de l'ère Moubarak acquittés

Publié par DK News le 25-02-2015, 17h09 | 22

La Haute Cour de justice égyptienne a acquitté, mardi un Premier ministre et un ministre de l'Intérieur de l'ancien président Hosni Moubarak qui comparaissaient pour des accusations de corruption dans un nouveau procès.

En première instance, en 2011, ils avaient été condamnés à un an de prison avec sursis pour le premier et cinq ans de prison pour le second pour avoir signé un contrat d'importation de plaques d'immatriculation avec un homme d'affaires allemand sans appel d'offres et à un prix supérieur à celui du marché.

Une Cour d'appel avait ensuite ordonné un nouveau procès.En novembre, un tribunal avait déjà abandonné l'accusation de complicité de meurtre qui pesait contre M. Adly ainsi que M. Moubarak, jugés pour la mort de centaines de manifestants durant le soulèvement de 2011. Les deux hommes avaient été condamnés dans un premier temps à la prison à vie.

Un avocat de M. Adly, Essam al-Batawy, a indiqué que l'ancien ministre de l'Intérieur était encore sous le coup d'un procès, dont le verdict devrait tomber le mois prochain.M. Adly a purgé trois ans de prison pour une autre affaire de corruption, selon l'avocat.

L'Egypte adopte une nouvelle loi anti-terroriste

L'Egypte a adopté mardi une nouvelle loi anti-terroriste qui permet aux autorités d'agir contre tout individu ou groupe représentant une menace pour la sécurité nationale, ont rapporté des médias.

Le décret présidentiel, publié mardi dans le journal officiel et ayant force de loi en l'absence de Parlement, définit comme «terroriste toute organisation ou rassemblement qui sème la terreur parmi les individus, ou met en danger leur vie, leurs libertés et leurs droits» ou «qui porte atteinte à l'unité nationale, à la paix sociale, ou à la sécurité nationale.»

Le texte déclare également «terroriste» toute organisation «qui entrave ou met en danger les transports publics ou privés» ou «empêche les institutions de l'Etat ou les pouvoirs public d'exercer leurs fonctions». Selon la nouvelle loi, les «terroristes» sont frappés d'une interdiction de quitter le territoire, leur passeport leur est retiré et leurs avoirs gelés.

Dans le cadre de cette nouvelle loi, le procureur général pourra demander à un tribunal criminel de qualifier tout suspect de « terroriste « et de le juger immédiatement.Le texte prévoit aussi la dissolution de tout groupe considéré comme «terroriste» et la saisie des avoir de ses membres.