Nucléaire : l'Iran n'aura jamais le droit de posséder la bombe

Publié par DK News le 26-02-2015, 16h22 | 32

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a affirmé mercredi que l'Iran n'aura jamais le droit de posséder la bombe atomique parce qu'il est signataire du Traité de non-prolifération (TNP).

«L'Iran a interdiction pour toujours de fabriquer une arme nucléaire, c'est la nature de l'adhésion au Traité de non-prolifération dont il est membre», a déclaré le secrétaire d'Etat devant une commission du Congrès des Etats-Unis.

Téhéran est en effet signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, un texte multilatéral du 1er juillet 1968.

Mardi, John Kerry avait averti l'Iran que le moment de vérité approchait pour prouver au monde qu'il ne cherche pas à acquérir la bombe. Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont de fait jusqu'au 31 mars pour sceller un accord historique sur le programme nucléaire iranien .

Les négociateurs doivent encore se retrouver en début de semaine en Suisse, probablement en présence une nouvelle fois de John Kerry et de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

Sur la base d'un accord provisoire de novembre 2013, le 5+1 et Téhéran tentent d'élaborer un texte définitif qui autoriserait Téhéran à mener certaines activités nucléaires civiles mais qui l'empêcherait de se doter de la bombe atomique. En échange, les Iraniens obtiendraient la levée des sanctions internationales.

L'Iran revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et assure que son programme ne recèle pas de dimension militaire. Les grandes puissances exigent qu'elle limite ses capacités techniques de façon à rendre cette option militaire impossible.

La conseillère à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Susan Rice a réaffirmé mardi soir que tout éventuel accord s'appliquerait «par étapes»: l'Iran «ne va pas pouvoir convaincre quiconque dès le premier jour qu'il a mis fin à l'enrichissement», a-t-elle déclaré sur la télévision américaine PBS.

«Ils vont devoir prouver au fil du temps, par leurs actions qui seront validées, qu'ils tiennent bien leurs engagements. Ce sera donc un processus par étapes, quelle que soit la manière dont vous le découpez», a expliqué la conseillère du président Barack Obama.