En ce mois de février 2015, le tribunal criminel rend son verdict sur une affaire d’homicide. La foule, venue nombreuse assister au procès, attend avec impatience le verdict. A combien d’années de prison sera condamné l’accusé ? Une question qui se lit dans tous les regards.
Ce jour-là, une altercation verbale entre Karim, âgé de 32 ans et son voisin Nabil, âgé de 35 ans, a vite viré au drame. Fou de colère Karim s’arme d’un bâton et asséna un terrible coup sur la tête de son voisin. A la vue du sang et aveuglé par la vengance, Nabil court et revient armé d’un couteau. Il lui asséna trois coups de couteau. Les voisins s’empressèrent de l’évacuer vers les CHU mais vu la gravité de sa blessure, les médecins n’ont pu le sauver. Il mourut quelques minutes plus tard. Nabil est arrêté et reconnaît avec regret son forfait.
Le jour du procès, présenté à la barre, l’accusé Nabil reconnut tous les faits retenus contre lui, il déclara : « Je ne suis pas un criminel, je voulais seulement me défendre, monsieur le président il m’a asséné un coup violent avec un bâton. Et c’est à ce moment-là que je l’ai frappé, tentant de me défendre. »
Mais le représentant du ministère public, met en exergue la gravité de l’acte et persiste : « Un crime est un crime, l’accusé a tué son voisin et c’est là un fait grave, je requiers la peine de 16 ans de réclusion criminelle».
La défense, pour sa part, plaida la légitime défense : « Mon client voulait se défendre, si vous avez réellement, devant vous un criminel, comment expliquer qu’il n’ait pas pris la fuite après avoir commis son délit ? Je demande la requalification de l’homicide volontaire en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. » Au terme des délibérations, la cour rend son verdict : Nabil est condamné à 15 ans de réclusion criminelle.