In-Salah : Heurts entre police et individus voulant envahir une entreprise étrangère

Publié par DK News le 01-03-2015, 17h26 | 36

Des heurts entre forces de l'ordre et des individus voulant entrer de force dans une entreprise étrangère ont éclaté samedi dans la ville d’In-Salah (W. Tamanrasset), a-t-on appris de source locale.

Ces heurts sont survenus suite à l’empêchement par la Gendarmerie nationale de protestataires qui «ont tenté d’envahir le siège de cette entreprise étrangère», localisée à une dizaine de km de la ville d’In-Salah, selon la même source.

Les protestataires ont également essayé de s'en prendre à des engins appartenant à cette entreprise au motif qu'ils seraient, selon eux, «chargés de produits utilisés dans le forage», a ajouté la même source.

Le groupe de protestataires a, après quoi, rebroussé chemin suite à l'opposition des éléments de la Gendarmerie, avant de rallier le centre ville d'In-Salah où il a incendié des pneus aux alentours de la section de la Gendarmerie nationale, a indiqué la source selon laquelle des «escarmouches» se poursuivaient en fin d'après-midi.

Des mouvements de contestation ont été organisés ces derniers jours à In Salah contre le projet d'exploitation du gaz de schiste, jugé «néfaste tant pour la santé humaine que pour l'environnement», par les protestataires.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait appelé, à fructifier les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables dont dispose le pays et à en tirer profit tout en veillant à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l'environnement.

«Le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe de les fructifier et d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures, en veillant scrupuleusement à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l'environnement», a souligné le chef de l'Etat dans son message, à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA.

De son côté, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé qu'il n'y avait aucune exploitation de gaz de schiste mais seulement des études en cours.  «La question du gaz de schiste a bénéficié d'un large débat au niveau du gouvernement et du Parlement et nous avons posé des conditions strictes pour l'exploitation de cette énergie», a indiqué M. Sellal lors d'un meeting populaire, à la même occasion, rappelant qu'«il n'y avait aucune exploitation mais uniquement des études et des recherches en cours».