L'accord paraphé après cinq rounds de dialogue

Publié par Dknews le 01-03-2015, 19h15 | 31

L'accord de paix et de réconciliation au Mali paraphé dimanche à Alger a été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite de la médiation internationale, dont l'Algérie est le chef de file.

En vertu du texte de l'accord les parties maliennes, gouvernement et groupes politico-militaires du nord, sont ''déterminés'' à éliminer définitivement les causes profondes de la situation actuelle (instabilité et insécurité) et à promouvoir ''une véritable'' réconciliation nationale fondée sur une réappropriation de l'histoire à travers une unité nationale respectueuse de la diversité humaine caractéristique de la nation malienne.

L'accord qui sera également signé prochainement lors d'une cérémonie prévue à Bamako se situe en sept chapitres et trois annexes, traitant de toutes les questions discutées et dispositions de mise en £uvre.

Ainsi, dans le chapitre ''principes et engagements'', il est notamment fait état du respect de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc.

Dans le document, les parties s'engagent à mettre en ouvre, ''intégralement et de bonne foi'', les dispositions de l'accord en reconnaissant leur responsabilité première à cet égard.

Le chapitre II consacré aux ''fondements pour un règlement durable du conflit'', explique que l'accord vise à créer les conditions d'''une paix juste et durable au Mali'', contribuant à la stabilité régionale, ainsi qu'à la sécurité internationale.

On évoque dans ce contexte, l'''appelation de l'Azawad'', ''les mesures destinées à instaurer la paix et la réconciliation nationale'', ''Les mesures destinées à assurer une meilleure gouvernance''. Pour les questions politiques, située dans le troisième chapitre, elles concernent le ''cadre institutionnel et réorganisation territoriale'' au niveau local et national, alors que le 4ème chaptre, développe ''la répartition des pouvoirs et compétences''.

Pour ce qui est des questions liées à ''la représentation de l'Etat et au contrôle de la légalité'' et du ''financement et moyens'', ils sont expliqués, respectivement, dans les chapitres 5 et 6. Le document comporte une partie réservée aux questions de défense et de sécurité, qui sont expliqué dans le chapitre 8, mettant l'accent sur les principes régissant cet aspect.

Il est mentionné dans ce cadre, l'inclusivité et  représentation ''significative'' de toutes les populations du Mali au sein des forces armées et de sécurité, l'unicité des forces armées et de sécurité  du Mali, relevant organiquement et hiérarchiquement de l'Etat central, ainsi que la ''progressivité'' du redéploiement des forces armées et de sécurité reconstituées du Mali. Quant au chapitre 8, il parle du ''cantonnement, intégration et désarmement, démobilisation, et réinsertion (DDR)''.

''Le processus de cantonnement des combattants vise à recenser les combattants éligibles à l'intégration ou au programme DDR. Ce processus est mené suivant des normes et pratiques professionnelles établies avec le soutien de la Mission intégrée de l'ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma)''.

''Le redéploiement des forces armée et de sécurité'', ''la réorganisation des forces armée et de sécurité'' et ''la lutte contre le terrorisme'', se situent dans les chapitre 9, 10 et 11.

Il est notamment indiqué que les forces armées et de sécurité se déploieront, de manière progressive à compter de la signature de l'Accord, sur l'ensemble des régions du nord, sous la conduite du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), avec l'appui de la Minusma. Aussi, les parties au dialogue conviennent de la nécessité d'entreprendre, en profondeur, une réforme du secteur de la sécurité (RSS), en tirant les leçons des expériences passées.

Dans le même contexte, les parties réitèrent leur engagement à combattre le terrorisme et ses multiples connexions et mécanismes existants. Le même document traite des questions relatives au ''développement socio-économique et culturel'', de la ''réconciliation, justice et questions humanitaires'', des ''garanties et accompagnement d'ordre international'' et des ''dispositions finales''.

Il définie également dans trois annexes, ''la période intérimaire'', le volet relatif à la ''défense et sécurité'' et ''les actions et projets de développement économique, social et culturel à réaliser dans les régions Nord Mali à court, moyen et long terme''.

Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les Mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie.

Cependant, la coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) regroupant le Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) a  demandé «une pause» pour consulter leur base militante avant de parapher l'accord.