Une étape importante dans le processus de négociation

Publié par DK News le 01-03-2015, 19h39 | 28

Le paraphe de l’accord de paix et de réconciliation au Mali est une étape importante dans le dialogue intermalien engagé depuis juillet 2014 à Alger pour le règlement de la crise sévissant dans la région nord du pays, a indiqué un document portant Déclaration solennelle de la  médiation dans le processus d’Alger.

«Le paraphe de l’accord aujourd’hui est une étape importante en ce qu’elle constitue la finalisation du processus de négociation», a souligné la médiation internationale, conduite par l’Algérie.
Après la signature prochaine de l’accord au Mali, «une autre étape aussi déterminante s’ouvrira.

Il s’agira de celle de la mise en £uvre des différents chantiers convenus et dont la réalisation continuera à nécessiter l’engagement sincère et continu des parties ainsi que leur mobilisation permanente», a-t-on soutenu.

Cet accord est le fruit d’une négociation «longue et intense» menée dans le cadre du Processus d’Alger entre les parties maliennes pour parvenir à une solution globale et définitive au conflit dans la région du nord du Mali, pour le règlement de la crise malienne.

Lue avant le paraphe de l’accord de paix et de réconciliation par les parties au dialogue intermalien inclusif, la Déclaration de la médiation internationale, conduite par l’Algérie souligne que le dialogue mené à travers cinq rounds de discussion a été «transparent, ouvert et inclusif», ajoutant que les pourparlers ont été conduits avec «détermination, lucidité, patience, dévouement et entière disponibilité par une équipe largement représentative de la communauté internationale».

«Comme souhaité par les Maliens eux-mêmes tout comme par les instances internationales et régionales, le dialogue inter-malien a été transparent, ouvert et inclusif, y compris par l’implication de la société civile. La médiation a, tout au long du processus, donné toute la altitude aux parties afin d’exprimer leurs positions», a précisé la Déclaration.

L’accord de paix finalisé et paraphé par les parties au dialogue concrétise le ferme engagement pour mettre fin à la crise au Mali par le dialogue et de sceller la réconciliation nationale dans le plein respect de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale, et du caractère laïc et de la forme républicaine du Mali», a souligné la médiation.

La même source a précisé que la prise en charge effective et adéquate des revendications légitimes des populations du Nord est «un souci fondamental a cet égard», mentionnant également que les questions institutionnelles ont polarisé les discussions entre les parties au cours des négociations».

A cet égard, la médiation a eu en particulier à rapprocher deux conceptions «fort divergentes» sur l’appellation «Azawad» considérée d’une part, comme symbolisant un simple terroir du nord parmi d’autre et, d’autre part comme une aspiration à une construction politique s’étendant à l’ensemble des régions du nord u Mali.

L’accord préconise, dans ce contexte, que les Maliens abordent cette problématique dans le cadre «plus général» d’une conférence d’entente nationale qui devra dégager l’ensemble des éléments d’une solution à même de permettre au Mali de «transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution des ses différentes composantes à l’identité du pays et de promouvoir une véritable réconciliation nationale».

Il est également mentionné dans la Déclaration que l’accord consacre «une nouvelle gouvernance politique» basée sur la libre administration permettant aux populations de «mieux participer à la gestion de leurs affaires au plan local et de mieux être représenter au plan national».

«Au-delà de la stabilisation du Mali, la conclusion de cet accord contribuera assurément à la consolidation de l’effort que mène la communauté internationale pour éradiquer le fléau du terrorisme et ses connexions dans la région du Sahel», a affirmé la médiation internationale.

Le document consacre également une place à l’accompagnement international, qui constitue «un atout et un gage majeurs pour le succès de la mise en £uvre de l’accord», ajoutant que l’accord obtenu n’a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l’immédiat tous les problèmes posés par une crise cyclique, profonde et multiforme.

Il constitue, néanmoins, «un pas décisif vers la paix et la réconciliation nationale, et offre aux Malien un cadre inclusif et dynamique de réponse aux multiples  défis politiques, institutionnels, économiques et sécuritaires auxquels est confronté aujourd’hui leur pays».

L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.