Deuxième ateliers pratiques de gynécologie-obstétrique : La formation continue des gynécologues dans le placement de dispositifs contraceptif à l’honneur

Publié par Par Sonia Belaidi le 02-03-2015, 16h45 | 292

Les 2 éme ateliers pratiques en gynécologie obstétrique se sont tenus le 27 et 28 févriers derniers à l’école supérieure des Affaires en présence de spécialistes, généralistes et sages femmes, a-t-on constaté sur les lieux.

Plusieurs thèmes scientifiques pour l’animation des ateliers ont été retenus pour cette deuxième édition comme le placement d’un dispositif intra-utérin, le placement et le retrait d’un implant contraceptif et l’échographie obstétricale.

La stimulation ovarienne hors Procréation médicalement assistée (PMA), la cœlioscopie et endométriose, l’impact de la prolactine en gynécologie et les infections génitales mycosiques récidivantes, ont été également traités à cette occasion.S’agissant des conférenciers, les principales thématiques sont la stérilité masculine et l’infection urinaire chez la femme.

L’organisateur des ateliers, Pr Racim Khodja, chef de service gynécologie-obstétrique à l’EPH de Bologhine, a indiqué, dans ce contexte, que ces journées scientifiques s’inscrivent dans le cadre de la formation continue des spécialistes, généralistes et sage femme.

Il est également question d’une mise à jour régulière des données et savoirs pratiques pour être au parfum des nouvelles découvertes médicales et scientifiques.

Préparation du périnée à l’accouchement par les sages femmes

A cet effet, il a précisé qu’un atelier pratique sur la préparation du périnée à l’accouchement, destinée aux sages femmes a été organisé à cette occasion.Lors de cet atelier, les sages femmes se sont enquises des savoirs nécessaires pour assurer des accouchements sans épisiotomie.

Pour le même spécialiste, les ateliers pratiques de gynécologie visent également à faire de la sensibilisation et de la prévention sur certaines maladies comme le cancer et les infections génitales.
« Grace justement à l’information et la sensibilisation, le cancer du col utérin est passé de la 2 éme position des cancers par leur fréquence dans les années 2000 à la 5 éme position des cancers en 2015 », a précisé l’organisateur.

Ainsi, il a fait remarqué que les femmes sont de plus en plus conscientes du danger du Papillomas Virus « HPV » (virus à l’origine du cancer du col) et demandent, systématiquement, des frottis à leurs gynécologues.

La vaccination contre le HPV doit être réservée aux personnes à risque

S’exprimant sur le vaccin contre le HPV, il a indiqué que l’importation du vaccin était « une bonne chose » mais devait être réservé aux personnes à risque (femmes aux partenaires multiples, jeune fille ayant eu des rapports sexuels précocement et autres).

Par ailleurs, le Pr Khodja a abordé le sujet de la mortalité infantile estimant, ainsi, que le taux a baissé mais qu’il reste faible par rapport aux moyens dont dispose l’Algérie.Pour ce faire, il a préconisé la formation de pédiatres spécialisés en néonatalogie, de puéricultrice et de médecins généralistes en néonatalogie.

Il a aussi recommandé, à ce titre, la création de services de réanimation néonatale dans chaque service de gynécologie-obstétrique. Pour sa part, le Pr Mourad Derguini, chef de service gynécologie-obstétrique au CHU de Kouba, a insisté sur l’importance de la réhabilitation de la contraception via le stérilet, déplorant que cette méthode contraceptive ne soit utilisée que par 2 % des femmes.

A ce titre, des ateliers ont été organisé pour apprendre aux gynécologues à placer le stérilet car un stérilet mal placé peut être à l’origine de saignement, d’infection et de grossesses extra-utérines.
Dans le même sillage, il a cité la contraception par l’utilisation d’implant qui est disponible depuis mai 2014 en Algérie et qui doit être placé uniquement par un spécialiste.Ce dispositif contraceptif à une efficacité de trois ans et n’a pas d’effets secondaires, comme la prise de poids, a-t-il ajouté.