Survols nocturnes de Paris Pour qui planent les drones ?

Publié par Par CEM le 02-03-2015, 17h37 | 32

Le phénomène des drones survolant la capitale française n’est certes pas nouveau mais il prend, avec ces survols apparemment coordonnés  de nuit sur la capitale Paris,   des proportions qui, à tout le moins, poussent les services de sécurité français, à se poser de nombreuses questions et à n’exclure aucune piste.

Fin février de nombreux vols simultanés de drones ont été enregistrés de nuit sur la capitale française, précisément sur des sites sensibles, comme l’ambassade des Etats Unis d’Amérique. Mis en alerte, les services de la sécurité aérienne français  reconnaissent pour l’heure n’avoir pas été en mesure d’arrêter les pilotes de ces engins pourtant nombreux à naviguer  dans l’espace français.

Réputée sous quadrillage sécuritaire, depuis notamment les derniers attentats de janvier, Paris n’en a pas moins reçu des visites aériennes nocturnes qui laissent pour le moment les services en charge de l’enquête, sans voix.

Après avoir repéré un premier engin survolant l’ambassade américaine, la semaine dernière, les policiers parisiens l’ont suivi «de l’œil», pour le voir poursuivre son périple vers les Invalides, un autre quartier parisien, indique une source policière à l’AFP, indiquant qu’un peu plus tard dans la nuit, quatre autres drones ont été repérés  survolant les quartiers de la Tour Eifel, Tour Montparnasse et la Concorde, avant de disparaître sous le nez des policiers parisiens,  incapables de retracer leur lieu de commandement. La justice a décidé de confier l’enquête à la gendarmerie des transports aériens, compétente sur ce genre d’affaires.

Si la France a pour habitude de voir des drones voler dans son espace, le phénomène des vols nocturnes parisiens intrigue les enquêteurs par le nombre d’engins mobilisés, la simultanéité de leurs apparitions ainsi que les endroits choisis pour le survol.

Paris garde le douloureux et encore frais souvenir des attaques terroristes meurtrières qui ont ciblé le journal Charlie Hebdo et le magasin d’épicerie casher et retient également en tête les menaces proférées  par des groupes terroristes dont les Shebab qui ont diffusé des vidéos promettant de s’attaquer à des intérêts commerciaux français.

Au moment où les enquêteurs français s’affairent à élucider le  mystère de ces survols nocturnes, le débat s’oriente vers les pistes plausibles à suivre.Parmi les scénarii à retenir, celui de    l’analyste Christopher Dickey qui intervient sur le site The Daily Beast, repris par Reuters, et qui invite à éviter de se poser les mauvaises questions et à voir ces actes comme un événementiel propagandiste d’organisations terroristes qui ont déjà eu à recourir à ces petits engins pour leur travail d’information et de propagande.

Plus triviale est la question du commissaire cité par l’AFP qui demande à savoir si c’est un jeu ou «des repérages pour une action future ? ».