Même si le score de fréquentation du public n’est pas un nouveau record, le Salon de l’agriculture de Paris a clôturé hier sa 52e édition après avoir attiré tout de même plus de 691000 visiteurs, sans compter tous les ténors de la politique française.
Moment de convivialité paysanne en plein cœur de la capitale française, l’événement reste le rendez-vous préféré des Français. Durant les deux derniers jours avant la clôture, l’équipe de DK News de Paris a sillonné les allées du salon pour y rencontrer une foule nombreuse et notamment de nombreuses familles d’Algériens résidents en France, venues avec leurs enfants pour leur faire découvrir les richesses du monde paysan.
A l’instar d’Amirouche, taxieur à Paris, venu avec sa femme et ses enfants passer une journée entière au salon, et pas peu fier d’avoir pu faire voir à ses enfants des poules, des vaches, et particulièrement la mascotte de ca salon, le taureau Fétard qui s’impose à la vue avec son poids de 1890 kilos.
Hormis cela, les organisateurs semblent satisfaits du résultat obtenu par cette 52e édition même si des facteurs sociopolitiques ont contribué à ralentir l’affluence du public. «Trois inconnues pesaient sur le bon déroulement du Salon: le plan Vigipirate, la tension parmi les éleveurs et la baisse du pouvoir d'achat des visiteurs », expliquait sur le site lefigaro.fr, le président du Salon, Jean-Luc Poulain.
Au chapitre politique, comme de tradition, le salon a été le terrain d’atterrissage des poids lourds de la politique française, à commencer par le Président Hollande venu, notamment pour dire aux agriculteurs« qu'ils ont un avenir et des opportunités d'être encore plus forts », comme il le déclarait sur la chaîne BFM TV.
Très courtisés donc par les partis politiques, les agriculteurs ont pourtant la tête en partie prise par de nouvelles perspectives qui risquent de peser encore plus sur le monde agricole.Au 1er avril prochain, le système des quotas laitiers institué depuis 30 ans par l’Union européenne pour réguler la production laitière disparaîtra pour laisser place à une libéralisation du marché, avec à la clé des inquiétudes sérieuses pour quelque 70000 fermes laitières françaises qui en tiraient un revenu garanti.
La seconde source d’inquiétude des paysans français est liée à la tenue en France, à la fin de l’année, de la Conférence mondiale sur l’environnement. Et comme le souligne à juste titre lefigrao.fr cette « agriculture, qui est responsable de 21 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'Hexagone, ne fera pas l'économie d'un débat. »