Université Sétif 2 - Conférence internationale : Les droits de l'homme dans l'enseignement supérieur au cœur des débats

Publié par Azzedine Tiouri le 02-03-2015, 18h45 | 338

A la veille de la tenue d'une conférence internationale pour la clôture de la première phase du projet Abdem (Approche basée sur les droits dans l'enseignement supérieur au Maghreb) qui se tiendra, aujourd'hui et demain, à  l'université Mohamed-Lamine Debaghine Sétif 2, le recteur de cette dernière, Guechi Khier a animé, hier, un point de presse, en présence de Mme Anna Maria Vega, coordinatrice générale du projet et du Dr Naouel Abdellatif Mami, coordinatrice au niveau du Maghreb.

Lors de son intervention, M. Guechi a donné les grandes lignes de cette rencontre internationale en déclarant en substance :'' C'est un honneur pour notre université d'abriter cette conférence internationale scientifique traitant d'un sujet très important, un thème universel sur les droits de l'homme ayant une relation directe avec l'enseignement supérieur''.

Et de poursuivre : '' C'est un honneur aussi que notre université Mohamed-Lamine Debaghine-Sétif 2 soit le point de départ de ce sujet ayant une relation directe touchant les universités d'Espagne, d'Italie, du Royaume-Uni avec celles des trois pays du Maghreb, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Beaucoup d'autres universités s'intéressent à ce projet qui dure depuis trois ans pour les premiers résultats et son analyse''. '' Nous entamons la deuxième phase, souligne-il,  pour la formation et la troisième phase pour ouvrir un master en collaboration avec toutes les universités concernées. Pas moins de 70 participants étrangers et nationaux des universités de ces pays sont conviés pour cette importante conférence où seront présentés les résultats des recherches''.

Intervenant à son tour, Mme Mami, coordinatrice au niveau du Maghreb ne manquera pas d'adresser ses remerciements au recteur de l'université Sétif 2 pour tous les encouragements prodigués et les efforts consentis pour voir se réaliser ce projet à Sétif.

Evoquant la phase de la formation, l'oratrice souligne : «Nous allons avoir quatre enseignants qui vont subir la formation de chaque université partenaire. En tout et pour tout se sera dédié aux universités maghrébines et nous aurons 24 étudiants qui subiront la formation en deux phases.

Il y aura une formation en ligne et une autre dans chacun des pays partenaires. Le tout se clôturera par une conférence internationale en Tunisie, au Maroc et en Algérie. La formation des formateurs se fera sur les droits de l'homme, sur une approche novatrice tout en développant des contenus qui serviront de passer à la troisième phase qui est justement le master.

L'objectif final du projet est d'avoir un master dans l'approche des droits de l'homme. Ce master sera interdisciplinaire et interuniversitaire. Ce projet ira au-delà à toutes les universités pour essayer d'étaler la politique des droits de l'homme dans l'enseignement supérieur''.

Il est à signaler que ce projet est purement scientifique et pédagogique. La représentante de la partie espagnole, coordinatrice générale donnera un aperçu général théorique sur le projet et ses objectifs à travers les pays partenaires choisis.

C'est ainsi que dès aujourd'hui, et durant deux jours, l'université Sétif 2 coordinatrice au niveau du Maghreb, accueillera la conférence internationale pour la clôture de la première phase du projet Abdem piloté par l'université La Rioja en Espagne.

Financé par la Commission européenne dans sa première phase, avec un montant qui s'élève à un million d'euros, le projet de recherche Abdem a évalué la situation des droits de l'homme dans les systèmes universitaires des 6 pays européens et maghrébins à savoir : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni. Il a identifié aussi les atouts et les faiblesses de l'enseignement supérieur à partir d'une approche basée sur les droits de l'homme.

Pour son investigation, souligne-t-on, l'Abdem a sélectionné un ensemble d'indicateurs de structure, de processus et de résultats permettant d'évaluer la présence et le degré de respect des droits de l'homme dans la gouvernance, l'enseignement et la recherche universitaire.    


Cette conférence internationale se présente comme un forum ouvert de débat entre les universités et les acteurs politiques et académiques. Elle aspire, nous précisent ses organisateurs, à construire un accord pour promouvoir un enseignement supérieur basé sur les droits de l'homme à partir d'un triple perspectif : la gouvernance, la recherche et l'enseignement des étudiants.

Il s'agit d'un rendez-vous académique unique, car l'enseignement supérieur et les droits de l'homme ne se sont jamais approchés d'une manière monographique et sous le parrainage d'universités, nous dit-on.

Ce consortium universitaire est composé de l'université de La Rioja, coordinatrice générale du projet, l'université de Saragosse, l'université d'Estrémadure et l'université de la Corogne, les trois en Espagne, l'université de Westminster au Royaume-Uni, l'université de Bergame en Italie, l'Institut de presse et les sciences de l'information et l'Institut national de travail et d'études sociales en Tunisie, l'université Mohammed V Souissi et l'université Hassan II au Maroc et l'Ecole nationale des sciences politiques en Algérie et l'université Mohamed Lamine Debaghine-Sétif 2, coordinatrice du projet pour le Maghreb.