Gaz de schiste - après une journée de violentes protestations : Retour au calme à In-Salah

Publié par DK News le 02-03-2015, 19h38 | 23

La ville d’In-Salah (750 km au nord de Tamanrasset) a retrouvé hier son calme après une journée (dimanche), marquée par de violentes protestations contre l'exploration du gaz de schiste, a appris hier l’APS de source locale.

Une rencontre avait eu lieu dimanche soir entre les autorités sécuritaires locales et les représentants des protestataires lors de laquelle il a été convenu de ne plus recourir aux actes de violence, de saccage et d’incendie, a précisé la source. L’action de protestation a repris sa forme pacifique par un sit-in devant le siège de la daira d’In-Salah, a-t-on ajouté.

La protestation contre l'exploration du gaz de schiste a pris une tournure violente durant la journée de dimanche, au cours de laquelle des heurts ont eu lieu avec les forces de l’ordre, avant que les protestataires ne prennent pour cible plusieurs édifices publics, dont le siège de la daïra, l’agence de l’opérateur de téléphonie Mobilis, des structures de police, le parc de la commune, ainsi que la résidence du chef de daïra, selon la même source. Ces violences ont fait plusieurs blessés à différents de degrés dont 40 policiers, qui ont été pris en charge à l’hôpital d’In-Salah.

Le calme est également revenu au chef-lieu de wilaya de Tamanrasset, secoué aussi durant la journée de dimanche par des protestations, en signe de solidarité avec la population d’In-Salah.

Le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales a affirmé dimanche, dans un communiqué, suite aux incidents initiés par des jeunes opposés à l'exploration du gaz de schiste dans la ville d'In Salah, que les voies du dialogue «sont et resteront toujours ouvertes».

Le ministère «reste persuadé que la sagesse avérée des citoyens de la région ainsi que le patriotisme immuable des habitants d'In Salah, demeureront le rempart contre toute tentative visant la sécurité et la stabilité de cette ville».

Les plus hautes autorités du pays avaient assuré dernièrement qu'il n'y avait pour l'heure aucune exploitation de gaz de schiste mais seulement des études en cours pour évaluer le potentiel de l'Algérie en cette énergie.