La préparation de la prochaine élection présidentielle bat son plein. Des préparatifs tant matériels qu'humains, organisationnels, mais également institutionnels.
C'est ainsi que le dernier numéro du journal officiel (n°5) revient sur l'organisation de ce scrutin, notamment en direction de l'émigration, en ce qui concerne surtout les modalités de votation, l'organisation des bureaux de vote, le personnel et les électeurs. Dans le même numéro du JO, il y a également un décret exécutif fixant les modalités de publicité et d'affichage, lors de la campagne électorale, des candidats à cette présidentielle.
C'est dire donc tout le sérieux et l'entrain avec lesquels cette élection présidentielle est préparée et mobilise l'attention des pouvoirs publics. Ceci d'autant que les Commissions de supervision et de surveillance cette élection présidentielle ont été également désignées et installées, ainsi que les sous-commission locales.
Sur un autre front, celui des candidatures, les postulants continuent à affluer, mais la grande interrogation demeure celle de la candidature pour un quatrième mandat du président Bouteflika. Des comités de soutien à cette candidature ont été mis en place, des partis politiques se sont également regroupés en coalition pour soutenir la candidature du Président à sa propre succession.
Des demandes parfois très insistantes qui s'articulent, selon leurs promoteurs, sur le fait que le chef de l'Etat a réussi à stabiliser politiquement le pays, remettre l'économie nationale sur les chemins de la croissance et, surtout, rétablir paix et réconciliation nationales dans le pays. Un défi important réalisé durant les dix dernières années par le Président Bouteflika qui, selon la presse étrangère, notamment parisienne, a réussi à mettre le pays dans une orbite de stabilité politique.
Les élections d'avril 2014 vont se dérouler, selon les mêmes milieux, dans un parfait climat de paix sociale et de stabilité, alors que sur le front économique les clignotants sont relativement au vert.
Des indices qui dénotent en fait un climat politique particulièrement favorable à des élections présidentielles, qui vont se dérouler très certainement dans un parfait esprit de conquête pour les candidats. Même si le filtre du conseil constitutionnel sera là pour désigner les vrais candidats à cette élection, après l'examen des signatures recueillies par ces candidats, il n'en demeure pas moins que toutes les balises pour organiser dans un parfait climat électoral ces élections sont déjà mises en place.
Et, dans ce registre, la campagne électorale qui s'annonce sera rude, et palpitante entre les différents candidats, même si d'ici là le Président Bouteflika maintient toujours un grand silence sur sa candidature.
Ce qui en fait alimente le gros des spéculations et des analyses politiques des partis et spécialistes. Mais, dans tous les cas de figure, une chose est sûre: l'élection présidentielle du mois d'avril prochain ne laisse personne indifférent, bien au contraire.