Irak : Les forces de sécurité reprennent le contrôle d'une ville prise par l'EI

Publié par dknews le 03-03-2015, 18h38 | 26

Les forces de sécurité irakiennes ont repris le contrôle mardi d'une ville dans la province centrale de Salaheddine prise par l'oganisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech), dans le cadre d'un grand assaut ayant pour but de libérer le nord de la province, dont le chef-lieu est Tikrit, a déclaré une source policière.

Les forces irakiennes soutenues par des milices alliées ont réussi au petit matin à libérer la ville de Himreen au sud-est de Tikrit, à environ 170 km au nord de Baghdad après avoir déjoué deux attentats à la bombe: une venant d'un camion-citerne piégé, et l'autre venant d'un Humvee, a indiqué une source policière.

Les membres de l'EI ont fui la ville après un lourd affrontement au cours duquel au moins trois de ses éléments ont été tués, alors que cinq membres des forces de sécurité ont été blessés, a affirmé la source.

Quelque 30.000 membres des forces pro-gouvernementales irakiennes, soutenus par des moyens aériens, mènent actuellement une offensive d'envergure pour reprendre aux extrémistes de l'EI le contrôle de la ville de Tikrit, situé au nord de Baghdad.

Les forces de sécurité avancent depuis trois directions vers Tikrit, Ad-Dawr (au sud) et Al-Alam (au nord). Les forces pro-gouvernementales «évoluent également sur les routes secondaires afin d'empêcher la fuite de Daech «, qui contrôle la ville de Tikrit depuis neuf mois.

Daech s'en était emparé en juin à la faveur d'une percée fulgurante dans le nord et l'ouest de l'Irak, où ce groupe extrémiste impose sa loi et multiplie les atrocités. Les forces impliquées dans la bataille de Tikrit appartiennent à l'armée, à la police, à des unités anti-terroristes, à des groupes de volontaires pro-gouvernementaux connus sous le nom d'unités de Mobilisation populaire et à des tribus locales.

L'opération en cours à Tikrit est l'une des plus ambitieuses entreprises par Baghdad à ce jour pour faire reculer les extrémistes. Elle a débuté tôt lundi 2 mars, après avoir été annoncée la veille par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi.

M. al-Abadi avait appelé à épargner la population civile au cours de cette opération militaire, semblant vouloir rassurer la population de Tikrit, qui craint des représailles et des violences.

Le Premier ministre s'est également adressé aux habitants de la région d'origine de l'ancien président Saddam Hussein pour leur demander de se retourner contre les extémistes.