ONU-Nigeria-Cameroun : Des milliers de réfugiés rejoignent le Cameroun après des combats au nord-est du Nigeria

Publié par DK News le 04-03-2015, 16h10 | 29

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué mardi qu'environ 16 000 réfugiés nigérians ont rejoint la région de l'Extrême-Nord au Cameroun en fin de semaine dernière après avoir fui des affrontements au nord-est du Nigeria entre les forces armée régionales et les insurgés.

Les autorités affirment que d'autres réfugiés continuent de traverser ces zones frontalières extrêmement instables, principalement dans les zones isolées de Makaria, Logone Birni et Fotokol - juste au sud du lac Tchad et sous le coup d'attaques répétées par les insurgés nigérians depuis plusieurs semaines.

Le HCR a précisé qu'il travaille avec les autorités camerounaises pour transférer les réfugiés aussi vite que possible loin des zones de conflit vers un site de transit à Kousseri."A cause du conflit actuel entre les forces armées et les insurgés sur le territoire camerounais, le HCR n'a pas accès aux zones frontalières où le réfugiés sont arrivés", a indiqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, aux journalistes à Genève.

Avec ses partenaires humanitaires, l'agence onusienne s'apprête à procéder à un enregistrement des réfugiés sur le site de transit et à fournir une aide d'urgence aux nouveaux arrivants en matière de santé, de nutrition, d'eau et d'alimentation.

Les convois de transfert depuis la frontière jusqu'à Kousseri commenceront mercredi. Suite aux procédures d'identification des réfugiés, le HCR organisera, le transfert quotidien de 2 000 réfugiés jusqu'au camp de Minawao où la construction en urgence pour des abris et des infrastructures d'assainissement sont déjà en cours. A Minawao, le HCR fournira également des articles de secours, comprenant des couvertures, des ustensiles de cuisine et du savon. Le camp abrite actuellement 32 600 réfugiés nigérians.

Adrian Edwards a indiqué que le gouvernement camerounais continue de fournir les escortes essentielles aux convois humanitaires et de transfert des réfugiés afin d'assurer une protection physique aux réfugiés et au personnel humanitaire.

"Compte tenu de l'évolution rapide de la situation sécuritaire dans la région et des afflux de réfugiés encore attendus, nous envisageons avec les autorités la possibilité d'établir un second camp de réfugiés, plus loin de la région frontalière instable.