Drogues : Les deux tiers des toxicomanes traités en Afrique ont consommé principalement du cannabis

Publié par DK News le 04-03-2015, 16h38 | 39

Les deux tiers des toxicomanes traités en Afrique, ont indiqué avoir consommer principalement du cannabis, dont le Maroc reste toujours le premier producteur sur le continent, selon l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS).

"Environ deux tiers des personnes inscrites pour recevoir un traitement de la toxicomanie en Afrique ont indiqué avoir consommer principalement du cannabis", a affirmé l'OICS dans son nouveau rapport de l'année 2014, dont l'APS a obtenu une copie.La même source a souligné que " le Maroc reste toujours le premier producteur de résine de cannabis sur le continent et l'un des premiers au monde".

La prévalence annuelle de la consommation de cannabis "reste élevée" dans de nombreux pays africains, a indiqué l'OICS, ajoutant que, des informations reçues de toute l'Afrique ont révélé que les jeunes représentent une importante proportion des usagers de drogues.

S'agissant du traitement des toxicomanes, le rapport a souligné que de nombreux pays d'Afrique n'ont pas la capacité ni les systèmes nécessaires pour surveiller l'abus de drogues et recueillir et analyser des données relatives aux drogues.

Par conséquent, a-t-il estimé, l'évaluation de l'ampleur et des caractéristiques de l'abus de drogues dans la région, y compris le calcul de taux de prévalence exacts, demeure problématique pour les autorités nationales compétentes.

Dans un autre contexte, le rapport a relevé que certaines éléments indiquent que l'abus de stimulants de type amphétamine (substances psychotropes) augmente en Afrique, malgré le manque de données complètes et factuelle pour tous les pays de la région.

"On constate avec inquiétude que le transit par l'Afrique de l'Est de stimulants de type amphétamine ensuite expédiés par voie aériennes vers l'Asie de l'Est et du Sud-est se poursuit", selon la même source.

L'OICS a estimé que les informations concernant le trafic et l'abus de nouvelles substances psychoactives en Afrique du Nord et de l'Est sont limitées."Toutefois, la prévalence de ces substances semble être moindre en Afrique que dans d'autres régions. Seuls 11 pays africains ont signalés l'apparition de nouvelles substances psychoactives entre 2008 et 2013.

D'autre part, le rapport a également noté que l'Afrique de l'Est sert de plus en plus au transit d'héroïne à destination des marchés d'Afrique du sud et d'Afrique de l'Ouest, alors que l'Afrique australe demeure une plaque tournante pour l'acheminement d'héroïne et de cocaïne à travers le monde.

L 'OICS signalé dans ce document que certaines parties de l'Afrique ont toujours beaucoup de mal à lutter contre l'augmentation de l'abus et de la production des drogues les plus préoccupantes.

La région est aussi touchée par le trafic de précurseurs chimiques en particulier (l'éphédrine et le pseudoéphédrine), substances utilisées dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamines.
S'agissant de l'héroïne, le rapport a fait savoir que, des pays d'Afrique du Nord ont signalé d'importantes saisies de ce type de drogues.

Par ailleurs, la même source a évoqué un plan d'action de l'Union africaine sur la lutte contre la drogue et la prévention du crime pour la période 2013-2017 qui représente "un cadre stratégique" devant guider l'élaboration des politiques en matière de lutte contre la drogue.

"Les domaines prioritaires pour 2013-2014 comprennent, notamment, la mise en pratique de la position africaine commune sur les substances placées sous contrôle et l'accès aux médicaments de gestion de la douleur", a indiqué cet organe de contrôle.

Ces domaines prioritaires portent également sur "le renforcement de la recherche sur la lutte contre les drogues, sur le suivi et l'évaluation de l'abus de drogues et des tendances du trafic et sur la facilitation à l'échelle continentale de la formation au traitement de la toxicomanie".