Après l'accord de paix et de réconciliation au Mali : L'Algérie conduira le dialogue interlibyen

Publié par Kamel Cherif le 04-03-2015, 19h08 | 32

Après le Mali c'est au tour de la Libye de bénéficier de l'expérience et des bons offices de l'Algérie en matière de paix et de réconciliation nationale.

En ce sens, Alger accueillera à partir de la semaine prochaine, les représentants des dirigeants et militants politiques libyens dans le cadre du processus de dialogue en Libye. L'annonce a été faite à partir de New York par la Mission d'appui des Nations unies en Libye  (UNSMIL).

C'est dire que le dialogue interlibyen que l'Algérie s'apprête à lancer est similaire, dans la forme et dans le fond, à celui qui a concerné les Maliens, c'est-à-dire que le dialogue sera mené sous la conduite de l'Algérie mais avec la participation et l'implication de la communauté internationale.

Celle-ci sera représentée par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne et d'autres organisations et pays voisins et influents, comme ce fut le cas pour le Mali. L'accord de paix et de réconciliation paraphé par les parties maliennes au début de cette semaine à Alger, a encouragé et motivé les différentes parties libyennes et la communauté internationale à participer activement au dialogue qui sera lancé la semaine prochaine à Alger.

L'Algérie a signifié que toutes les parties libyennes doivent participer à ce dialogue, y compris les groupes armés. Toutefois, les groupes terroristes reconnus en tant que tel par les Nations unies sont de facto exclus de ce dialogue.

Le lancement de ce dialogue est une nouvelle victoire et consécration pour la diplomatie algérienne. Celle-ci n'a jamais cessé d'appeler au dialogue, d'affirmer et de réaffirmer que la solution est libyenne et reste entre les mains des Libyens.

Il faut préciser que l'Algérie a défendu cette option du dialogue et de réconciliation au moment où des parties et des pays avaient commis la maladresse de prendre partie en faveur d'un camp au détriment de l'autre, alors que d'autres se sont carrément immiscés dans des affaires internes en Libye. 

A cet effet, l'Algérie a refusé et dénoncé que des Libyens soient armés contre d'autres Libyens, refusant catégoriquement une guerre civile et fratricide dans un pays qu'elle a toujours considéré comme étant plus que voisin mais frère.

A cet effet, le salut de la Libye passe par une solution pacifique et politique et c'est dans ce sens que l'Algérie a toujours soutenu les efforts de paix, en premier lieu la mission de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon.

L'Algérie a été aussi le premier pays à avoir lancé l'Initiative des pays voisins de la Libye, au mois de mai dernier. Une Initiative qui a eu un effet boule de neige dans la mesure où d'autres actions similaires ont été initiées dans le but d'éteindre le brasier libyen et d'aller vers une solution politique et pacifique que l'Algérie considère inéluctable et inévitable. Le temps lui aura donné raison et il n'y aura ni «afaghanisation», ni «yémenisation» de la Libye !