Secteur de la poste à Béjaïa : La grande frustration Seulement deux postes pour tout le chef-lieu et ce depuis des lustres !

Publié par Arslan-B le 04-03-2015, 19h37 | 116

Et puis il y a les retraités, les chaînes « stressogènes » pour le retrait de la pension, la flambée des prix et du… dépit…

 D’abord, en effet, c’est le sempiternel hyper stress de la corvée que constituent ces chaînes de pas moins de près de 450 personnes chacune (au moins) et « branchées » sur seulement deux, trois guichets maximum, aussi bien à la poste de Béjaia-Liberté (camp inférieur) qu’à celle de la ville haute (Recette principale).

Que faire ? Rien sinon qu’ « il faut prendre son mal en patience », ou apprendre à le faire. Seulement, beaucoup de retraités, notamment ceux de l’Education nationale, n’ont jamais réussi et ne réussiront jamais à mettre en pratique cet adage-conseil, la plupart d’entre eux souffrant de neurasthénie et autres pathologies neurologiques subséquentes à de longues et nombreuses années d’exercice d’un métier difficile et astreignant.

Aussi, pour « meubler » le silence ennuyeux de l’attente et cesser de broyer du noir (et ses nerfs), s’installe comme un salutaire dérivatif ce besoin de communiquer, de bavarder avec les camarades de la chaîne…

« …Sétif, B-B-Arreridj, voilà deux villes qui disposent chacune entre  sept et neuf bureaux de poste avec plein de guichets pour les retraits à vue. Béjaia n’en a toujours que deux, dont l’un existait du temps de la colonisation, tout comme une minuscule antenne peu opérationnelle à la Plaine, également « legs » de la colonisation.

Et dire qu’à chaque visite  d’un ministre de la tutelle, des promesses de construire d’autres postes de grande envergure ont fusé. Mais « autant en emporte le vent » ! ». Que disait le «bilan des activités de la wilaya de l’année 2013 » :

…Les actions de réhabilitation de bureaux de poste :Bejaia-Liberté avec un coût de 16,5 millions de DA, consultation en cours ( ?), Bejaia-Lekhmis avec un coût de 07,5 millions de DA, travaux en cours de réalisation…Nous sommes en 2015 et ces « fameux travaux de « réhabilitation » de Béjaïa-Liberté (Le miroir aux alouettes de toute la vallée de la Soummam !) sont loin d’être palpables, ni ne constituent la solution, la panacée…Rien de vraiment nouveau, de « soulageant tant soit peu ! », commentent les usagers de la poste.

 Et bien d’autres digressions, en attendant le bout de la chaîne où attend  la pension, la compensation aux efforts psychologiques et …neurologiques consentis durant des heures de chaîne. Un brin de satisfaction pourtant aussitôt « éteint » par ce rabat-joie que sont les prix de plusieurs denrées alimentaires qui ont pris de l’altitude en un temps record, une fois de plus.

Dont le poulet (320 DA le kg), la sardine (500 DA le kg), ,le poisson bleu le moins cher-saourelle- affichant 350 DA le kg, de chétives crevettes rouges à 1000 DA le kg (encore que la crevette demeure un caprice…), le café , la pomme de terre qui s’élève subrepticement, cédée à pas moins de 85 DA et la tomate bien installée dans ses 100 DA le kg.

Et il ne faudrait surtout pas qu’une femme enceinte ait de fréquentes envies de belles tranches de foie de veau, ce dernier n’étant accessible qu’à raison de 2500 DA le kg… En somme, c’est plutôt le rire jaune, la flambée de la… désillusion.

En tout cas, la grande frustration confinant à l’aberration, c’est ce déficit criant en bureaux de postes. Seulement deux postes pour tout un chef-lieu, et c’est, en plus, des milliers de citoyens de la vallée qui préfèrent « retirer » à Béjaia…Pourtant, la population ne perd pas espoir.

Mais, cependant, son souhait de voir construites bientôt deux, trois, quatre nouvelles postes à même de satisfaire des milliers de citoyens pourrait, cependant, soit avoir le « statut » de lettre à la poste, soit celui d’une bouteille à la mer… ?