Demande à l’ONU d’assouplir l’mbargo sur les armes

Publié par DK News le 05-03-2015, 16h31 | 30

Le gouvernement libyen a de nouveau fait appel mercredi au Conseil de sécurité d'assouplir l'embargo sur les armes en Libye afin de lui permettre de mieux lutter contre les groupes armés.

Selon l'ambassadeur libyen à l'ONU Ibrahim Dabbashi, qui intervenait devant le Conseil, le gouvernement internationalement reconnu a présenté une nouvelle demande d'exemption à cet embargo.

Il s'agit, a-t-il précisé, de «renforcer la capacité de l'armée de l'air libyenne de surveiller le territoire et les frontières du pays afin d'empêcher les terroristes d'atteindre les champs et les installations pétrolifères».

Il a fait valoir que le gouvernement avait renforcé les contrôles afin d'éviter tout détournement de ces armes. Les demandes d'exemption doivent passer par un Comité des sanctions qui dépend du Conseil.

«Nous verrons dans les prochains jours si les membres de ce Conseil ont vraiment le souci de la sécurité et de la stabilité de la Libye et de toute la région», a-t-il lancé.

Selon des diplomates, les membres du Conseil sont réticents à lever l'embargo, de peur que les armes livrées ne tombent entre de mauvaises mains, mais ils n'excluent pas un certain assouplissement des conditions d'exemption.

Ils souhaitent cependant que soit d'abord constitué en Libye un gouvernement d'union nationale par le biais d'un dialogue politique. Pour l'ambassadeur libyen, «la lutte contre le terrorisme ne doit pas être l'otage du dialogue politique» mais les deux doivent être «menés en parallèle».

«On ne peut pas empêcher le gouvernement de se procurer les armes et équipements militaires nécessaires pour renforcer l'armée et en même temps critiquer ce même gouvernement pour ne pas être capable d'assurer la sécurité, de contrôler les frontières et de prévenir le prolifération des armes», a-t-il encore souligné.

Livrée aux milices, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli, et l'autre reconnu par la communauté internationale qui siège à Tobrouk (est).