Nécessité de préserver les acquis de la Révolution et de renforcer de la cohésion nationale

Publié par DK News le 06-03-2015, 16h03 | 33

Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Said Abadou a mis l’accent, jeudi à Djouab (80 Km à l’est de Médéa), sur la nécessité de préserver les acquis de la Révolution de novembre 54 et de renforcer la cohésion nationale devant les défis auxquels fait face la nation algérienne.

S’exprimant à l’occasion d’une cérémonie commémorative, à Djebel Boulegroune, au niveau de cette commune, à l’occasion du 57ème  anniversaire de la mort du chahid Si Lakhdar, M. Abadou a estimé que l’indépendance du pays était «le plus grand acquis de notre révolution et qu’on se doit de la défendre en permanence», affirmant qu’aucun progrès ne pouvait aboutir «en l’absence de stabilité et de souveraineté totales vis-à-vis de l’extérieur».

Le SG de l’ONM a, en outre, mis en exergue les grandes qualités humaines et militaires, doublées d’une forte personnalité, totalement dévouée à la cause nationale, qui caractérisaient le commandant Si Lakhdar. Son parcours, a-t-il souligné, est un «exemple à méditer pour les générations actuelles et futures, et restera un symbole vivant de l’amour de la patrie».

De son vrai nom Rabah Mokrani, le commandant Si Lakhdar est né le 6 novembre 1936, au sein d’une famille pauvre, originaire du petit village de Guergour, à l’ouest de l’ex-Palestro, à l’ouest de Bouira, baptisée depuis l’indépendance Lakhdaria, en relation avec le nom de guerre de ce martyr de la Révolution algérienne. Après un bref cursus scolaire dans sa ville natale, il se voit confier, à un âge précoce, la mise en place des premières cellules combattantes dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam (Bouira).

Il est nommé, tour à tour, chef des unités de combat de choc, opérationnelles à travers les différentes zones de la wilaya IV historique, puis, chargé, en compagnie du Chahid Ali Khodja, de la formation des commandos d’élite de l’Armée de libération nationale (ALN).

Le commandant Si Lakhdar, s’employa avec ardeur, plus tard, en sa qualité de chef militaire de la wilaya IV historique, et sous la direction clairvoyante du Chahid Si M’’Hamed Bouguerra, à doter les maquis de la Révolution d’unités combattantes aguerries, outre l’organisation des structures militaires locales et la planification des opérations militaires, dont beaucoup seront couronnées de succès et lui valurent le titre de «faucon du mont Zbarbar».

Il est également l’initiateur, selon les témoignages de ses anciens compagnons d’armes, d’un guide militaire sur «la guérilla» renfermant une somme de détails sur la stratégie de la lutte armée, ainsi que les principes et techniques de la guérilla en zone rurale.

Mortellement touché par des tirs ennemis, lors d’un accrochage qui s’est produit, dans la nuit du 4 au 5 mars 1958, à Djebel Boulegroune, le commandant Si Lakhdar, succombera à ses blessures malgré les tentatives d’exfiltration entreprises par les éléments de la Katibat Zoubiria, dirigée par le commandant Ali Khodja.

Il sera enterré au douar Zenine, en contrebas du Djebel Boulegroune où une stèle fut érigée, à l’indépendance, en hommage à ce chef militaire hors pair, tombé en martyr à l’âge de 22 ans.