Le ministre de la Justice, garde des Sceaux,Tayeb Louh a affirmé jeudi à Alger que la réforme du secteur de la justice a permis à la femme algérienne d'obtenir plusieurs droits.
Ces droits consistent en la révision du code de la famille et l'introduction de clauses visant à assurer une plus grande protection à la femme, l'égalité entre les époux en matière de droits et un meilleur encadrement des enfants en cas de divorce, a indiqué le ministre de la justice lors d'une cérémonie en hommage aux travailleuses du secteur à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme (8 mars).
Le premier responsable du secteur a en outre cité la révision du code de la nationalité. Désormais, les enfants peuvent avoir la nationalité de la mère, a-t-il précisé. Il a également rappelé la révision du code pénal adopté par l'APN qui prévoit le durcissement des peines contre les actes de violence et les atteintes à la dignité de la femme.
La loi relative au « fonds de la pension alimentaire» dont la création a été annoncée l'année dernière , a indiqué M. Louh, vise à assurer le versement à temps de la pension alimentaire aux enfants pris en charge.
Il a rappelé la nomination pour la première fois dans l'histoire de la magistrature algérienne d'une femme au poste de procureur général, laquelle, a-t-il dit, a démontré sa compétence malgré la difficulté des tâches dévolues au ministère public.
Se félicitant qu'une femme soit à la tête du Conseil d'Etat, il a précisé que l'Algérie comptait 42,24% de femmes magistrates et 612 femmes sur les 1.151 élèves magistrats de l'Ecole supérieure de la magistrature. 65,54% des fonctionnaires du greffe et 32,06% des auxiliaires de justice sont des femmes, a-t-il ajouté.
M. Louh a distingué, à cette occasion, plusieurs femmes cadres de son secteur et du ministère de la Défense nationale, ainsi qu'une chanteuse, une journaliste et une sportive.