Le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, José Manuel Garcïa-Margallo, a entamé dimanche une visite de travail en Russie visant à renforcer les relations bilatérales politiques et commerciales, rapportent des médias à Madrid.
Lors de cette visite, M. Margallo doit se réunir mardi avec son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter des questions bilatérales et internationales, notamment de la normalisation des relations entre la Russie et l'Union européenne (UE) alors que les tensions entre ces derniers concernant le conflit en Ukraine perdures, ont rapporté ces médias, citant des sources diplomatiques.
Le dernier jour de cette visite de travail sera marqué par des entretiens avec M. Lavrov, qui avait visité l'année dernière Madrid. Les deux responsables avaient discuté de l'état des relations bilatérales et des principales questions à l'ordre du jour de l'ONU, ainsi que du conflit ukrainien.
M. Margallo doit rencontrer également à Moscou des hommes d'affaires espagnols et le ministre russe de l'Energie Alexander Novak, co-président de la commission mixte russo-espagnol sur les questions économiques et industrielles.
Avant de se rendre en Russie, M. Margallo avait participé à une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Riga, capitale de Lettonie, qui ont plaidé pour l'accélération de l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie en raison de la crise en Ukraine.
L'UE pourrait assouplir les sanctions : contre Moscou
Selon le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn, l'Union Européenne (UE) pourrait assouplir les sanctions contre Moscou, si la situation dans l'est de l'Ukraine s'améliore.L'UE prolongera les sanctions contre la Russie, mais pourrait les assouplir en cas d'amélioration de la situation en Ukraine, a déclaré samedi à Riga le ministre luxembourgeois des affaires étrangères Jean Asselborn.
Selon, M. Asselborn, il faut être réaliste et optimiste à la fois et prlonger les sanctions tout en étudiant la possibilité de les assouplir si le réglement de la crise ukrainienne affiche des progrès. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE mènent depuis vendredi des discussions à Riga, en Lettonie, consacrées au cessez-le-feu fragile en Ukraine.
Chine-ONU:La réforme de l'ordre international «ne vise pas à renverser le système actuel»
La réforme de l'ordre international «ne vise pas à renverser le système actuel ou à tout recommencer», a annoncé dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, cité par l'agence de presse Chine nouvelle.
«La Chine soutient la réforme de l'ordre international, mais cette réforme ne vise pas à renverser le système actuel ou à tout recommencer, mais à l'améliorer au travers de nouvelles idées», a expliqué le ministre chinois qui s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée en marge de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale..
L'année 2015 marque le 70e anniversaire de la fondation des Nations Unies. «Soixante-dix ans se sont écoulés, et la situation internationale a connu des changements considérables. Il est donc naturellement nécessaire d'adapter l'ordre international», a-t-il poursuivi.
«En particulier, il est très important de sauvegarder les droits et intérêts légitimes des pays en développement qui représentent la majorité, pour que nous puissions faire de la planète un monde équitable, harmonieux et sûr», a encore dit M. Wang Yi.
Le ministre a comparé l'ordre et le système internationaux bâtis autour des Nations Unies à un «gigantesque navire». «Il y a 70 ans, la Chine s'est étroitement engagée dans la conception et la construction de ce navire et a été le premier pays à signer la Charte des Nations Unies», a rappelé M. Wang.
«Nous nous trouvons à bord de ce navire aujourd'hui, en compagnie de plus de 190 autres pays. En conséquence, nous ne voulons pas renverser le navire, mais désirons travailler avec les autres passagers pour s'assurer qu'il navigue de manière stable et dans la bonne direction», a-t-il ajouté.