Mali: Les auteurs de l'attentat de Bamako «ont échoué à créer la peur»

Publié par DK News le 09-03-2015, 15h32 | 37

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré lundi que les auteurs de l'attentat vendredi soir contre un restaurant à Bamako «avaient échoué» à créer la peur, et souligné que les Maliens sont toujours «debout» après cette attaque qui a fait cinq morts.

«Nous sommes debout», a assuré le chef de l'Etat, lors d'une déclaration à l'occasion de la Journée internationale des femmes, publiée lundi par les médias locaux, dans une première réaction publique à l'attentat.

Il a affirmé que les auteurs de l'attentat «avaient échoué» à créer la peur. «Ils ont échoué et ils échoueront», a-t-il dit, promettant que «ceux qui ont osé revendiquer cet attentat le paieront très cher».
L'attentat perpétré dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant au coeur de Bamako et aux alentours, a fait cinq morts, trois Maliens, un Français et un Belge, et huit blessés, dont deux Suisses.

Ban Ki-moon condamne fermement l'attaque contre la Minusma à Kidal

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fermement condamné l'attaque perpétrée dimanche matin contre le camp de la la Mission onusienne au Mali (Minusma) à Kidal qui a causé la mort à un Casque bleu tchadien et à deux enfants.

«Le meurtre de membres des forces de maintien de la paix et de civils maliens est intolérable et constitue une violation du droit humanitaire international», a déclaré M. Ban dans un communiqué.
Il a ajouté que «cette tentative flagrante d'entraver les progrès réalisés dans un moment crucial du processus de paix au Mali est répréhensible».

L'attaque a également fait huit blessés parmi le personnel de la Minusma et trois parmi la population civile à l'extérieur de la base.Auparavant, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé, dans un communiqué, les parties maliennes à la retenue et à éviter des actions qui risquent de compromettre les efforts pour le rétablissement de la paix au Mali.

Il a demandé au gouvernement malien de diligenter une enquête et de présenter les coupables à la justice, soulignant que «les responsables de cette attaque auront à rendre des comptes». Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, menacé de sanctions ceux qui prendraient la responsabilité de reprendre les hostilités au Mali.

L'attaque de la base de Kidal dans le nord-est du Mali a été menée au lendemain d'une attaque ayant ciblé un restaurant à Bamako qui a causé la mort à cinq personnes (un Français, un Belge et trois Maliens).