Ukraine : L'Espagne subit de «grandes pertes» à cause des sanctions antirusses de l'UE

Publié par DK News le 10-03-2015, 17h39 | 45

L'Espagne subit de «grandes pertes» économiques en raison des sanctions de l'Union européenne contre la Russie, accusée par l'Occident de soutenir militairement les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine, a déclaré mardi le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel
Garcia-Margallo.

«Personne ne profite de ces sanctions qui causent un préjudice important à l'économie espagnole», a déclaré M. Garcia-Margallo, lors d'une conférence de presse à Moscou à l'issue d'une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

«Nous subissons de grandes pertes», a-t-il souligné. L'Espagne, l'une des destinations privilégiées des Russes avant l'effondrement du rouble qui a perdu presque la moitié de sa valeur l'an dernier, a également été «fortement affectée par la chute du tourisme» russe, a ajouté le ministre.

Il a par ailleurs indiqué ne pas s'attendre à un «élargissement ultérieur des sanctions» contre Moscou, vu les «bonnes nouvelles» en provenance d'Ukraine où une relative accalmie est perçue ces derniers jours, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 15 février et le début du retrait des armes lourdes par Kiev et les rebelles prorusses.

Pour sa part, M. Lavrov a fait l'éloge de la «position pondérée» de l'Espagne «dans cette période difficile pour la Russie et l'UE» dont les relations sont au plus bas depuis la fin de la guerre Froide en raison de la crise ukrainienne.

Il a souligné l'«aspiration» de Madrid à «arrêter de suivre sans cesse l'inertie dans l'application des sanctions». Sergueï Lavrov s'est également déclaré convaincu que «le bons sens l'emporterait» au sein de l'UE.  «La normalisation de notre coopération est dans les intérêts de Russie», a-t-il ajouté.

L'an dernier, l'UE et les Etats-Unis ont adopté une série de sanctions économiques contre la Russie, accusée d'être impliquée dans le conflit ukrainien, ce que Moscou a toujours nié. La Russie a riposté en décrétant en août dernier un embargo sur des produits alimentaires en provenance des pays qui la sanctionnent.